LIBYE, SOMALIE : Le collapse des Etats-tribus

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LIBYE, SOMALIE : Le collapse des Etats-tribus

Lorsqu’on aborde les problématiques de reconstruction post conflits au sein des territoires frappés par le virus  dégénératifs de l’appareil d’Etat, l’image eidétique d’un médecin posant un défibrillateur automatique sur le corps d’une victime, s’impose avec force!

Toutes les fonctions vitales du corps en question sont à l’arrêt et il est promis à une mort quasi certaine. Pis encore, si l’on ne s’attèle pas, dare-dare, à enclencher un protocole de réanimation de l’organe central atteint on peut  craindre le pire c’est à dire la faillite pure et simple de l’Etat en question !

Il faut prévoir, nécessairement pour ces Etats, une logistique d’assistance adéquate et un  traitement clinicien pertinent et conforme.

A l’image de l’être humain, la société politique est un corps; ainsi lorsque ses organes vitaux sont atteints, un examen approfondi s’impose pour établir une expertise technocratique exhaustive

Pour le cas des peuples libyen et somalien c’est la tête qui a été touché et par suite tous les autres membres du corps sont entrés dans une phase convulsive tribale ponctuée de spasmes de natures islamiste le tout de caractère insurrectionnel et violent.

L’amorce de la désarticulation des institutions culmine à la faveur de l’émergence de reflexes primitifs qui, sans cesse, escaladent vertigineusement.

Comme on peut le constater, ces Etats ont, tous les deux, été conçus avec la « cellule souche » tribale. C’est donc l’instance tribale qui capture et négocie toutes les revendications vindicatives des insurgés.

C’est en effet la « tribu » qui constitue l’alpha et l’oméga des systèmes politiques archaïques  et anachroniques aussi bien de la Somalie que de la Libye.

Par conséquent toute approche ou tentative visant à remédier le mal qui ronge ces deux anciennes colonies italiennes passe nécessairement par l’ablation de cette gangrène ou de cette « cellule souche » qui constitue la racine pathogène  de ces organismes infectés.

Si, à l’évidence, l’on comprend que les pays victimes d’un collapse de l’Etat ne peuvent plus rien pour eux-mêmes et si en plus l’on évalue aisément le fait que les spasmes qui traversent ces corps (insécurité et repli identitaire) risquent de déteindre fatalement sur le voisinage immédiat et ou lointain, on acceptera encore plus facilement l’idée qu’une assistance extérieure soit dépêchée incessamment à leurs chevets en adéquation avec les législations et les mécanismes régulateurs internationaux prévues pour ce faire !

Ainsi la survie de ces Etats reste complètement tributaire de la pertinence du diagnostic établi par les « sauveteurs » venus à la rescousse ainsi que de l’efficacité opérationnelle des traitements qu’ils préconisent.

Les Nations Unies, l’Union africaine, l’Union européenne, les Etats unis sont, à cet effet, fortement et activement engagés dans cette logique de pacification et d’apaisement indispensables aux impératifs à la fois de « sécurité » et   de « bon voisinage »

 


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