POURQUOI L’APR DE MACKYAVEL SALL DEVELOPPE -T- ELLE UNE AVERSION CONVULSIVE AU NDIGUEL?

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  • Article ajouté le : 14 Mercredi, 2012 à 04h02
  • Author: Mbacké Ndiaye

POURQUOI L’APR DE MACKYAVEL SALL DEVELOPPE -T- ELLE UNE AVERSION CONVULSIVE AU NDIGUEL?

L’appât « ethnicisé » accroché au bout de l’hameçon de la canne à pêche aux voix de l’électorat « toucouleurs »  a permis d’enrichir et de garnir, de manière on ne peut plus anti-démocratique, le panier électoral de la coalition « Macky 2012 » trois années avant même le début du scrutin présidentiel d’au moins 17% de la population électorale sénégalaise. Cela est la résultante d’une méthode d’embrigadement aux relents ethniquement corrupteurs sur laquelle s’est fondé la construction de l’APR accompagné d’un discours de délégitimation au parfum abondamment subversif mais d’apparence « politiquement correct » avec lequel s’accomplit l’œuvre de déconstruction de l’establishment sénégalais.

 D’où la répulsion convulsionnaire de l’APR à toute forme de Ndigeul dont la fonction serait de rétablir l’équilibre démocratique en gommant cette avance (adhésion ethnique) qu’a engrangé ce parti sur ses différents rivaux!

C’est au travers de la ruse et de l’escroquerie, que le parti de « Mackyavel » Sall espère réaliser la mise en scène de ce projet politico-sociétal qui se déploie suivant une chorégraphie composée de trois pas (séquences temporelles) et articulée en trois figures stratégiques :

1.    AVANT LA CAMPAGNE ELECTORALE :

a)     Constitution d’un « shadow cabinet » : Grâce à une conjonction d’efforts provenant d’individualités ou de groupes d’hommes  issus du milieu politico financier et à travers des méthodes et techniques de communication des plus accrocheurs et des plus hardies l’APR a pu voir le jour et se mouvoir au sein de la Diaspora en subvertissant nos compatriotes toucouleurs en les faisant succomber au travestissement des déboires de Macky Sall

·        Susciter et consolider  l’acquis ou l’adhésion ethnique : Tout a commencé  avec l’indignation contre un supposé arbitraire entretenue par une certaine Presse criant à l’injustice suite à   l’éviction de Macky Sall du « perchoir » de l’assemblée nationale sénégalaise.  Ce faux sentiment d’injustice a été attisé et exploité par le chef de l’APR dans une rencontre à Paris au cours de laquelle il imputait tous ses déboires avec le gouvernement de Wade au fait qu’il était un « toucouleur » au milieu de wolofs hostiles. Ce discours fera le tour de la diaspora sénégalaise et a créera un sentiment de frustration généralisé chez cette frange spécifique de la diaspora sénégalaise.

·        Miroiter l’utopie du « Grand-Fouta » : Vu qu’un membre de la communauté a été injustement chassé du gouvernement  par des wolofs belliqueux qui dominent sans concession l’espace public sénégalais  et étant donné que  « néddo ko bandoum », il devient urgent de fédérer les Toucouleurs à travers ce slogan et réussir le pari de «liggodeen foutaameen » afin d’apporter la réplique aux wolofs insolemment dominateurs (langue et culture)

2.    PENDANT LA CAMPGNE ELECTORALE :

b)     L’émergence du front-office : Vu que l’establishment sénégalais est « wolofocentré », équivalence entre « viviers électoraux » et « pays wolof »  (plus de 67% de l’actuel fichier électoral) il faut le combattre en le retournant contre lui-même : Sachant que de tous les sénégalais il n’y’a que les « wolofs » qui ne savent pas ce qu’est le « wolofocentrisme », ils n’ont pas conscience du pouvoir qu’ils détiennent d’où l’utilisation contre eux-mêmes de  grandes figures ou institutions qui incarnent ce « wolofocentrisme » tant décrié par les temps qui courent :, la  culture et la langue : l’expression d’un savoir être  et d’un savoir faire : Le Mouridisme, le Mbalax, le Rap Galsen, à travers des personnages publics : cheikhs mourides ou Tidjanes notamment Serigne Mansour Sy Djamil, ou artistiques comme Youssou N’dour, ou même le jeune rappeur Gaston ou par le biais d’acteurs politiques comme Ibrahima Sall, Moustapha Cissé Lô, parfois même ce sont de brillants économistes comme Moubarack Lô et j’en passe.  

·        S’opposer à  l’émergence ou inhiber tout élément fédérateur du pays Wolof : Il faut coûte que coûte travailler à l’affaissement du Ndiguel « Mourido-Tidjane » seul capable de battre en brèche la stratégie du « néddo ko bandoum » initiée par l’APR

·         Fragiliser les « institutions coutumières maraboutiques » : C’est un travail de sape confié aux Médias : Au besoin il faut en créer,  d’où la naissance de journaux comme l’Enquête et la Tribune, etc.,  pour vulgariser l’affirmation selon laquelle « les marabouts ne sont pas des citoyens à part mais sont des simples citoyens ordinaires ». Il faut aussi théoriser le concept du  « nouveau type sénégalais » (NTS) : c’est la perspective de la « déformation » d’une vision du monde axiomatique dont le soubassement est le lien « marabout-talibé » il s’agit de déconstruire ce lien pilier fondamental du subconscient et de l’imaginaire wolof.

3.     UNE FOIS LA VICTOIRE ACQUISE :

c)     Le dévoilement du « shadow cabinet » : C’est seulement,  à la certitude de la victoire finale que le rideau opaque sera progressivement retiré de la réalité intrinsèque de l’APR qui n’interviendra qu’au lendemain des élections législatives.

·        La période transitoire sera donc marquée par la survivance d’un certains nombre d’actants  intervenus au moment de tisser des alliances stratégiques notamment dans le deuxième tour du scrutin

·        La rupture des alliances et la montée en puissance de l’APR originel n’interviendra qu’au bout d’un certain délai avec les nouvelles « donnes » imposées par les « législatives ». A partir de cet instant on observera une prise du pouvoir par l’APR originel et le déroulement sans obstacles de son programme inscrit dans son agenda secret. 

CONCLUSION : Pour le commun des sénégalais le sigle de l’APR c’est tout simplement alliance pour la république mais pour les théoriciens et idéologue de ce parti il faut sous entendre « alliance puular pour la renaissance ou la révolution » c’est selon !

Cette « renaissance » ou « révolution » passera nécessairement par « le collapse » programmé du « Wolofocentrisme ». C’est-à-dire « l’affaissement » du Ndigueul à travers une « déformation »et une déstructuration des repères sociaux et sociétaux wolof. Cette substitution d’un univers par un autre sera sans nul doute synonyme  de  risques et de déstabilisations potentiels ou réels de l’unité et de la cohésion nationale mais on pourrait surtout redouter (à travers une collision d’intérêts ethniques sous régional qui ne saurait manquer : Mauritanie, Guinée,  Mali) le retour de l’instabilité politique prémisse annonciateur de la déstabilisation prolongée de notre sous région.

Sachant que  seul un « Ndiguel  Mourido-Tidjane » pourrait tenir en échec  l’escroquerie électorale orchestrée par l’APR, il serait sage sinon de mise d’utiliser cet  antidote à la morsure venimeuse ethniciste pour sauvegarder la République sénégalaise.

Un Ndiguel seul pourrait constituer un sérum de vérité pour déterminer et trancher définitivement la question de la légitimité démographique et donc démocratique : D’où et de quel bord,  grâce, uniquement et exclusivement au fait majoritaire, doit provenir le président de la République du Sénégal ?

Ou alors, à tout le moins, qui doit, de façon prépondérante, déterminer ce choix si stratégique pour l’équilibre de la nation et de l’Etat dans leur ensemble et dans leur unité ?  

Après avoir donné la consigne de « ne voter que pour un candidat toucouleur » 3 années auparavant pourquoi l’APR de Mackyavel Sall s’offusquerait-il d’un Ndiguel provenant de nos chers « marabouts wolofs » ?

Qui, du maître ou de l’élève, sortira vainqueur de ce duel ? Macky réussira-t-il à faire bouger le centre de gravité du pouvoir  et l’exercer sous d’autres horizons ?

Ou alors Wade parviendra-t-il à l’encrer davantage en pays wolof préservant du coup le statut quo qui a prévalu jusqu’aujourd’hui ?

Le 25 mars 2012 les électeurs sénégalais ne voterons pas seulement pour Wade et contre Macky  ou vice versa il s’agira aussi de répondre  au référendum pour ou contre le « nouveau type de sénégalais » : c’est l’enjeu capital de ce scrutin si singulier !


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le Mercredi 14 Mars, 2012 à 04:13:22RépondreAlerter

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