Back to gal sen (B2G) : Comment mieux accompagner ce mouvement

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  • Article ajouté le : 27 Dimanche, 2015 à 18h12
  • Author: mbourou pain

Back to gal sen (B2G) : Comment mieux accompagner ce mouvement

Les Sénégalais de l’extérieur sont de plus en plus nombreux à émettre le souhait de rentrer définitivement au Sénégal et de créer leur propre entreprise. En raison des défis qui attendent le continent et dans un souci de participer à l’effort national (pour ne pas dire continental) de nombreux compatriotes sont en train de faire le chemin du retour. La crise actuelle (sociale, identitaire, ...) dans les pays occidentaux favorise aussi cette situation.  

Le gouvernement doit en profiter, et permettre à de nombreux sénégalais de pouvoir revenir et faire bénéficier leur expérience au Sénégal.

A mon avis le gouvernement peut prendre des mesures simples, peu couteuses, et très fortes symboliquement pour accompagner ce mouvement. Ils sont nombreux à vouloir rentrer, pas forcément pour les mêmes raisons mais tous ont envie de faire bouger les lignes et parmi eux bon nombre cible de l’entreprenariat.

Le gouvernement peut favoriser ce mouvement en utilisant son arsenal fiscal et vendre davantage le Plan Sénégal Emergent.

Une mesure simple, peu couteuse et fort en impact : Pour toute entreprise créée entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2018 (il faut la limiter dans le temps pour créer un engouement, quitte à la prolonger dans le futur), ou détenue au moment de sa création à hauteur au moins de 51%,  par un sénégalais (ou sénégalaise) qui vient de la diaspora (peu importe le pays) ne paiera pas d’impôt sur les sociétés pendant les cinq premières années de sa création.

Aussi exception faite de la tva,  un allégement peut être accordée pour toutes les autres taxes (y compris les charges sociale et patronales) : pas de charges et patronales la 1ère année, 20% la 2ème année, 40% la 3ème année, 60% la 4ème année, 80% la 5ème année et 100% à partir de la 6ème année.

Cette mesure peut avoir comme avantages :

Encourager le retour des sénégalais de la diaspora,

De créer des emplois durables,

De simuler et de pérenniser la création d’entreprises « formelles»,

De répondre activement et intelligemment à l’immigration clandestine en créant des emplois pour cette jeunesse volontaire au départ,

De faire un gros coup de communication au niveau de la diaspora Sénégalaise et de leur famille restée au Sénégal pour tout candidat qui souhaite se faire élire ou réélire.

Cette mesure peut avoir les insuffisances suivantes :

Créer une concurrence déloyale entre une entreprise dans laquelle il n y a pas de sénégalais de la diaspora et une entreprise diasporasienne. La mesure corrective peut être la suivante : A chaque fois que le cas se présente, offrir à l’entreprise locale concurrencée qui en fait la demande les mêmes exonérations (encore faudrait-il qu’elle en fasse la demande). Exception faite du secteur de la banque, des télécommunications et de l’assurance.

La perte de recettes fiscales pour l’Etat : Selon les statistiquesde l’ANSD, En 2012, les PME modernes sénégalaises ont créée à peine 25,8% du chiffre d’affaires et 25,4% de la valeur ajoutée réalisés par les entreprises au Sénégal. Dans le même temps, c’est elles qui emploient 45,8% des salariés des entreprises au Sénégal. Ce qui signifie que de manière globale, elles ne contribuent pas significativement aux recettes fiscales pour des raisons évidentes de rentabilité mais participent en grande partie à lutter efficacement contre le chômage. Donc en théorie nos PME actuelles n’ont pas vocation à renflouer les caisses de l’Etat mais à lutter contre le chômage, et en exonérant les nouvelles de taxes pendant les 5 premières années, l’Etat ne perd pas dans l’échange.

L’âge médian au Sénégal est actuellement de 18 ans (toujours selon les statistiques de l’ANSD), il est donc primordial de créer le maximum d’emploi et d’envoyer un signal fort aux immigrés et aux candidats à l’immigration.

Pour accompagner la mesure : A défaut de leur accorder des prêts, l’Etat peut créer un guichet unique (dans une des nombreuses agences de ce pays) avec un seul interlocuteur et permettre la création effective de la société avec toutes signatures administratives nécessaires sur une  durée maximale de 1 mois. L’interlocuteur (ou son service) doit être très motivé, disponible (capacité d’écoute et de prise en charge) très professionnel (respectueux des engagements et des délais)  et surtout doit avoir la possibilité de pouvoir obtenir la signature de tout document administratif (peu importe le signataire) dans les meilleur délais.

En regardant les talks shows (https://www.youtube.com/watch?v=1o578y3N3pc), pratiquement tous les jeunes entrepreneurs se plaignent de la lenteur administrative qui peut retarder le démarrage de leurs activités d’un an ou deux. Ce qui non seulement risque de démotiver tout entrepreneur mais aussi risque d’affecter leur situation financière et produire au final l’effet inverse souhaité (finalement créer de nouveaux chômeurs au lieu de promouvoir l’entreprenariat).

Tout ce que j'écris n'engage que moi, au moment où je l'écris bien evidemment !

Manger du pain c'est bon pour la santé !


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