Semences certifiées : La nouvelle arme dirigée contre les Africains

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  • Article ajouté le : 15 Mercredi, 2014 à 11h52
  • Author: mbourou pain

Semences certifiées : La nouvelle arme dirigée contre les Africains

 Qui parle d’agriculture, parle de semences, on ne peut pasparler de l’arbre en ignorant la graine. Pour les semences on distingue aujourd’huideux classifications :

 

-         Les semencesdites certifiées : Soumises à une réglementation : Derrière cemot se cache juste la « brevétisation »des semences et si ce n’est pas encore le cas, il faut savoir que c’est l’objectiffinal. bien sûr pour les vendre on va utiliser comme d’habitude les mêmesphrases alléchantes du genre : c’est des semences qui permettent d’accroitre les rendements, de s’adapteraux nouvelles conditions climatiques, d’avoir une qualité de la productioninégalée…

-         Les semences naturelles, traditionnelles oupaysannes : qui sont les semences que les paysans tirent de leur récoltepour la récolte prochaine, … Le mode de semence que les agriculteurs onttoujours connu et qui est aujourd’hui « banni ».En France par exemple il est aujourd’hui strictement interdit de vendre ces semences (les autorités actuelles tententde faire marche arrière). Oninvoquera certainement les normes sanitaires pour interdire leurcommercialisation.

 

Le contrôle des semences => Dépendance alimentaire

Les semences parlons-en. L’un des objectifs de touteentreprise est d’avoir un monopole (les règles du commerce international tentent en théorie de limiter, voire d’interdiredes situations de monopole) sur un marché, et sur le secteur de l’agriculturecertaines entreprises veulent avoir le monopole des semences (les graines quipermettent de cultiver). Comment faire : C’est une idée toute simple :Parler de normes et en arriver à unesituation telle que pour des normes de sécurité alimentaire ou de je ne saisquoi d’autres, il faut utiliser des semencescertifiés qui sont en général des produits « retouchés » en laboratoirepour pouvoir y apposer un brevet etde ce fait contrôler le marché de cette semence en question.

 

Les premières années ces semences peuvent être données gratuitementaux Braves paysans qui vont d’eux-mêmes constater un rendement indéniable deleur production. Ensuite les vendre à des prix dérisoires et au final couplerle produit Semence/ Engrais pour avoirla même productivité : Sans engrais, pas de rentabilité et deviner quiproduits les engrais ? Celui-là même qui vend les semences…. Une nouvelledépendance, l’esclavage bis où il suffit d’un embargo sur les semences pourréduire toute une population à la famine… Problèmede Sécurité continentale … On dit qu’un homme averti en vaut deux.

 En Afrique en général et au Sénégal  notamment, on parle de l’agriculture à toutva et on oublie l’essentiel … Les semences.

Aujourd’hui, dans notre pays l’ISRA fait office defournisseur de semences, dites certifiées mais ISRA (aidée par l’ITA je crois) l’ITA sont des instituts donc leurbudget dépend de l’Etat et le jour où l’Etat ne pourra pas payer ses empruntsobligataires (ce qui arrivera certainement d’ici 2020- 2025)…

 On exigera de l’Etat qu’il arrête le financer ces instituts.

Les acteurs :

C’est une filière qui propose chaque année près de 500variétés de semences nouvelles. Le marché mondial des semences certifiées estestimé à près de 35 milliards d’€ en 2012.

 Les principaux producteurs qui veulent avoir la main misesur les semences du monde entier sont :

DUPONT (Un des leadersdu secteur : est une société Française, euh non Américaine dont on n’entend pastrop parlé d’eux),

Monsanto, sans doutela plus connue (société Américaine qui est plus connu pour sa visionagressive d’imposition des produits OGM et qui travaille avec la fondation Bill GATES)… l’objectif est le suivant etpeu importe les moyens qui seront utilisés l’objectif restera le même : Avoir le brevet sur les Semences de toutesles cultures et de ce fait contrôler la Base alimentaire de tous cesnouveaux pays qui se disent émergents. Au Brésil Monsanto réclame 2% du chiffred’affaires aux producteurs car ils utilisent ses semences. Producteurs qui vontsans doute utiliser inconditionnellement les engrais de Monsanto

Syngenta , Euralis etc. 

Fondation (Bill)GATES : Un loup aux allures de d’agneau qui veut utiliser sois disantla technologie pour combattre la faim en Afique: C’est vrai que dit commeça, ça à l’air cordial.

L’un des bras armés de ces compagnies américaines est l’USAID … Vendre aux producteurs africainsles semences de Monsanto et Dupont, …. Aideau développement nous disent –ils ? Depuis quand un état a intérêt àdévelopper un concurrent ? Avec ses allures d’ONG de bienfaisance qui AIDles pays en voie de développement, que ni ni !

Ou je devrais nuancer ma réponse on va aider les payerAfricains mais en profiter pour maintenir une dépendance, ce qui est tout àfait logique pour tout pays qui se respecte.

 Alternatives aux semencesimposées :

-     Breveter déjà toutes les semences existant si c’estpossible (je ne sais pas si c’est possible juridiquement).

-         Donner plus de moyens à des institutions telles que l’ISRA,l’ITA etc … et éviter qu’elles soient des filiales de ces compagnies auxobjectifs bien impérialistes… Leur donner leur indépendance financière :trouver un modèle économique qui permet à ces institutions de ne pas dépendrede l’Etat. Financement par les agriculteurs, les producteurs eux-mêmes par descotisations etc….

-         Créer des banques de semences : Que dans chaquerégion que tous les paysans fassent une sélection de leurs meilleures graines (unequote-part suffisante) pour servir de semences les années suivantes  

-         Organiser des séances d’information pour conscientiserles agriculteurs sur les dangers qui les guettent, qui nous guettent tous.

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Mbourou - #1

Complements Ce Qui Manque à Notre Agriculture : Au Sénégal Et Dans Les Pays Africains En Général, L’essentiel De La Main D’œuvre Du Secteur Agricole Se Limite à La Production. Des Efforts Sont à Faire Au-delà De La Production, Notamment : - Dans La Recherche (ce Qui Est Actuellement Le Cas) : Comme Une Prime D’assurance Payée Annuellement, Les Agriculteurs Peuvent Payer Le Financement De Recherches Ciblées Sur Des Semences, Des Engrais (naturels Par Exemple), Des Insectes Pour Remplacer Les Pesticides - Résoudre L’équation Produire = Vendre : Produire Des Produits De Qualité C’est Bien. Arriver à Vendre Des Produits De Qualité Cultivés C’est Encore Mieux. Pour Protéger Le Marché Du Local Il Est Possible D’interdire L’importation De Certains Produits Mais C’est Mieux Quand On Arrive à Produire Des Produits De Qualité Standard « International». - L’administration Et Le Management : Comment Administrer Un Verger, Un Domaine Agricole, Un Champ ? Il Faut Savoir Que Gérer Un Verger C’est Gérer Une Entreprise, Qu’elle Soit Une Petite Entreprise (agricole) Familiale Ou Une Grande Entreprise (agricole), Avec Des Ambitions Pour Grande, Il Faut Qu’elle Soit Bien Administré. L’administration Peut Se Résumer à Gérer La Paperasserie Administrative (les Impôts, Les Taxes, …) Mais Aussi La Sauvegarde Du Patrimoine (éviter Les Vols, L’assurance, Les Gardiens, Prévenir Les Feux De Brousse, Etc…), Gérer Le Personnel Et Les Flux Financiers (impliquer Les Collaborateurs, Prévoir Les Dépenses Diverses, Les Salaires, Les Remboursements D’emprunts, … Estimer Les Ventes Sur Des Bases Fiables) Etc… - L’aspect Marketing : Dans Quelle Famille Sénégalaise Cuisine-t-on Sans Cube ? Pratiquement Dans Aucune … Est-ce Indispensable … à Priori Non Puisque Dans D’autres Pays Les Cuisines Se Font Sans Cube… Mais C’est Tellement Encré Dans Nos Mentalités Via La Publicité Qu’on Ne Peut Plus S’en Passer… Jumbo ! Faire Pareil Pour Les Nos Produits Locaux… Le Privé Doit S’investir Dans L’agriculture En Masse.

le Mercredi 15 Octobre, 2014 à 13:01:01RépondreAlerter

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