Le Blogs de : Momar Mexes

Ogom Chijindu assume son double statut de joueuse et de fantasme. 

Les Etats-Unis regorgent de contradictions. Les ligues de vertu y sont plus puissantes que nulle part ailleurs. Et, pourtant même en sport, des spectacles à?connotation sexy, quasi inimaginables en Europe tant ils provoqueraient un tollé, y attirent un large public comme si de rien n’était ou presque…

Choisies pour leur plastique

C’est pourtant exactement ce que propose chaque week-end, à travers tous les Etats-Unis, la Legends Football League, variante sexy du football américain (voir la galerie ci-dessus et la vidéo ci-dessous).

A sept contre sept, en tenue légère, des filles, choisies pour leur plastique, disputent des matches aussi chauds que violents. Les courbes virevoltent, les corps quasi nus se frôlent, s’entrechoquent. Les tribunes s’enflamment, aussi passionnées qu’émoustillées.

«Aujourd’hui, le sex-appeal amène le public et la qualité des joueuses fait le reste», déclarait l’an dernier à L’Equipe Magazine Eddie Chan, coach des Los Angeles Temptation.

A l’origine de cette League en 2009, l’homme d’affaires Mitchell Mortazza avait clairement fixé les critères de sélection. «D’abord, on attend des filles qu’elles soient belles, commercialisation oblige.» Les critères, depuis, n’ont pas varié. «Les filles doivent être capables de rentrer dans les tenues de la ligue, or il n’y a qu’une taille. Si une joueuse est performante mais trop en chair, elle ne peut pas intégrer une équipe», poursuivait Eddie Chan.

Attaquante, Ogom Chijindu assume son double statut de joueuse et de fantasme, malgré les polémiques. «J’aime être sexy et en même temps frapper fort sur le terrain. Ce qui est sexiste, c’est de nous juger. Ce sport donne au contraire du pouvoir aux femmes. Il leur permet de faire ce qu’elles veulent avec leur corps.»

Du sexe et des jeux, du fric et du glamour, l’Amérique éternelle, fidèle à ses clichés.