POUR UN FRONT UNI CONTRE LA MISERE ET LA MALADIE !

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  • Article ajouté le : 01 Lundi, 2016 à 13h08
  • Author: Nioxor TINE

POUR UN FRONT UNI CONTRE LA MISERE ET LA MALADIE !


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Après la traque avortée contre les biens mal acquis par la maffia libérale, qui a montré sa capacité de nuisance lors du dernier référendum, le gouvernement sénégalais, sous prétexte de lutte contre l’exploitation des "enfants de la rue" use de méthodes exagérément despotiques à l’encontre des personnes les plus vulnérables de notre société (talibés, mendiants, handicapés…).

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Et pourtant, si l’on s’en réfère aux discours officiels, le gouvernement sénégalais s’inscrirait dans la perspective "de placer la protection sociale au cœur du Plan Sénégal Emergent, en vue d’un développement soutenu du capital humain dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales". Il y a, certes, des initiatives louables telles que la CMU, les bourses de solidarité familiales ou la carte d’égalité des chances censées atténuer les conséquences les plus intolérables de la pauvreté. Il faut dire, qu’il y a fort à faire dans un pays récemment classé parmi les 25 pays les plus pauvres de la planète.

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Nos pays sont confrontés à d’innombrables catastrophes naturelles (inondations ou sécheresse, invasion de sautereaux…) et à des fléaux sanitaires historiquement liés à la pauvreté que sont les épidémies dues à des maladies infectieuses et les multiples complications des maladies tropicales négligées (cécité, infirmités, voire décès).

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Il est donc du devoir de l’Etat, de préserver ses citoyens de la détresse sociale, qui pourrait découler d’une perte de revenus consécutive à la maladie. Les pouvoirs publics doivent donner aux personnes démunies les moyens d’échapper au cercle vicieux de la pauvreté et de la maladie.

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C’est dire que la solution à la misère sociale, dont la mendicité n’est qu’une des multiples manifestations, ne se trouve pas dans des mesures répressives, mais dans l’éradication des véritables causes de la pauvreté.

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Car il est clairement établi, que la santé de nos populations est, pour l’essentiel, fonction de notre environnement socio-économique, culturel et même politique. Mais les facteurs les plus décisifs et les plus significatifs demeurent, sans conteste, ceux relevant de la sphère socio-économique. Il est maintenant admis que l’état de santé des individus et communautés dépend d’une série de facteurs appelés déterminants sociaux de la Santé au premier rang desquels le niveau de revenus, l’alimentation mais aussi l’emploi et les conditions du travail. De même, une corrélation a été établie entre une bonne santé et le niveau d’éducation.

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Mais ce qu’on sait moins, c’est que l’organisation du système de santé peut impacter positivement ou négativement sur la pauvreté. En effet, le système sanitaire est censé protéger les citoyens contre les chocs financiers liés à la maladie et le basculement dans la pauvreté. A cet égard, la couverture maladie universelle, actuellement mise en œuvre par le gouvernement peine à produire les effets escomptés. En effet, c’est un fait indéniable que le paiement excessif des soins reste la principale caractéristique de notre système sanitaire, malgré le saupoudrage que constituent les initiatives de gratuité mal élaborées qui, soit ne concernent que des soins primaires peu coûteux, soit sont rendues inefficaces par un déficit de communication et de multiples entraves bureaucratiques.

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Par ailleurs, on note une insuffisance de l’offre (déficit d’infrastructures et d’équipements, ruptures de stock de médicaments, consommables et réactifs, manque de ressources humaines…) face à une demande croissante à cause des effets induits de la CMU et de l’émergence des maladies non transmissibles chez une population comptant de plus en plus de personnes âgées.

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Malheureusement, les arbitrages budgétaires nationaux sont loin de se faire au profit du secteur de la santé en général et celle des plus démunis, en particulier. Il y a d’abord le fait que, dans un contexte de double transition (démographique et épidémiologique), les pays africains font face à de nouveaux défis sanitaires, que le secteur public seul n’arrive pas à relever, à cause du désengagement de l’Etat. Cela est confirmé par une étude de la structure du financement du système de santé qui a révélé qu’il était dominé par les fonds privés, dont les 9/10 provenaient des ménages.

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Autant dire que la gestion des risques sanitaires revient, à titre principal, aux ménages, avec risque d’exclusion des plus pauvres. Même les mutuelles de santé, structures à caractère privé, relevant des régimes contributifs volontaires peuvent être considérés comme des dispositifs de gestion du risque-maladie et de ses effets appauvrissants, en tablant sur les communautés, l’Etat n’ayant qu’un rôle de soutien, d’encadrement et de supervision.

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Pour amener l’Etat central à consacrer davantage de ressources aux services sociaux de base, les organisations et personnalités de la société civile devront regrouper toutes les forces intéressées par l’équité dans l’accès aux soins et la lutte contre la pauvreté, l’analphabétisme. Elles devront également, face au mode de gestion autoritaire du phénomène de la mendicité, se dresser contre toutes formes de stigmatisation des personnes pauvres.

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NIOXOR TINE

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