Haro sur la sauvagerie et la barbarie des étudiants

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Haro sur la sauvagerie et la barbarie des étudiants

 

Depuis hier soir, je demeure hanté par un sentiment de malaise, de frustration et d'indignation dont le principal mobile se trouve être le comportement lâche, barbare et irresponsable d'un groupuscule d'étudiants qui s'est distingué par une violence inouïe en vandalisant le restaurant universitaire tout en brûlant des pneus dans les différentes artères du campus social. C'est ainsi que je me suis mis à imaginer le moyen le plus rapide pour exprimer d'abord mon indicible colère mais surtout pour une prise de conscience.

Certainement je serai l'objet d'insultes les plus sordides pour avoir eu l'audace d'exprimer publiquement mon indignation. Comme Philip Roth, je demeure fondamentalement convaincu que : Moins il y aura de peur, mieux cela vaudra car la peur fait de nous des lâches.

 

Il est malheureux et pathétique de constater avec beaucoup d'amertume et de regret que des énergumènes subitement sortis du néant déchus par je ne sais quelle élection viennent semer le bordel par des comportements abjects, dégradants et méprisables.

C'est seulement en Afrique et particulièrement au Sénégal que des étudiants mécontents de l'issue malheureuse d'une élection d’amicale vandalisent et saccagent le bien public sans aucune forme de représailles.

 

 Je trouve inadmissible et inacceptable que des étudiants qui ne se sont mêlés ni de près ni de loin à une élection à la faculté des sciences juridiques et politiques soient tout bonnement privés de repas, violentés et bastonnés et servir de souffre-douleur d'une bande de voyous mécontents.

 

À cause de ces actes moyenâgeux, l'université jadis temple du savoir, est aujourd'hui malheureusement en train de sombrer dans les méandres de la violence aveugle et gratuite. À cause de ces Philistins d'une autre époque, le mythe estudiantin s'est hélas démystifié, désacralisé et décrédibilisé.

 

Pour ma part, la génération estudiantine, avenir de ce pays, doit éviter de sombrer dans la culture de la médiocrité, de la dissipation et surtout de la violence physique ou verbale. Elle doit comprendre que c'est la somme de ses ambitions qui fera l'essor d'une université rayonnante et respectée dans le monde.

À tous les autres étudiants que ce spectacle de mauvais goût n'amuse guère, soyez convaincus que : Ce n'est pas parce qu'on est convaincu que les choses sont sans espoir qu'il faut renoncer à vouloir les changer. (Scott Fitzgerald). Vous avez l'obligation de changer cette comédie nauséabonde et infantile.

 

Pour terminer, je vous laisse réfléchir sur la citation ô combien véridique d'un ancien Président Sénégalais : Sur le chemin de l'école et de l'université, ne cédez pas aux mirages illusoires des effets de mode qui vous détournent de l'essentiel. Laissez plutôt la lumière du savoir guider vos pas. C'est seulement en cette manière que vous serez utile à vous-mêmes, à vos parents et enfin à la société qui a tant investi

 

Mouhamed Diop


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