Karim Wade et Khalifa Sall otages politiques : les aveux de Macky Sall

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Karim Wade et Khalifa Sall otages politiques : les aveux de Macky Sall

 

Leurs confessions ne sont pas secrètes, parce qu’ils l’ont avoué publiquement. L’un, notre président-défenseur de la presse nationale, qui a même signé une déclaration-profession de foi sur la liberté de la presse dans le monde et chez lui : lui président, il n’emprisonnera jamais un journaliste, mais il sous-traitera la sale besogne à un fantomatique « tribunal des pairs ». Président Sall ne se salira pas les mains : il a des chiens de garde pour ça.

 

Des produits locaux si dégradés, qu’il préfère aller chercher des « valeurs sûres » de France pour animer sa conférence sur « Paix et sécurité ». Mais aussi, les mêmes organes hexagonales pour passer aux aveux par des confessions si intimement sénégalaises sur des questions dramatiquement nationales : l’exil du fils prodige de Me Wade,  et l’embastillement du maire de la capitale.

 

Socialement, l’autre aveu, celui de Amadou Ba, notre argentier, est plus...vulgaire par sa totale immoralité : année sociale, parce qu’année électorale. Donc, on maintient les prix des produits sociaux tels qu’ils sont, on bloque des investissements de certains secteurs sociaux, on fait courir les directeurs des écoles supérieures de l’enseignement, on s’en fout que l’on mette 40 milles étudiants dans la rue, que l’on mette au congélateur-gouvernemental tous les accords qu’on avait signés avec les acteurs sociaux, que l’on asphyxie les opérateurs nationaux qui sont « Marchés-Etat-dépendants ».

 

Bref, on dégraisse, on suspend l’exécution des budgets des services sociaux...Parce que voyez-vous, en année électorale, il ne faut surtout pas fâcher le citoyen-électeur. Faut l’endormir de l’illusion d’un président « social », qui préfère les remontrances du gendarme mondial des finances (FMI), à la colère-réaction-révolte des électeurs dans les urnes....

 

Alors, on gèle tous les éléments « fachogènes », empêcheurs d’une réélection au premier tour à tout prix, pour éviter la  bérézina d’un second tour. Depuis la première année de ce 21 ème siècle (2000), tous les présidents sortants...ont pris la porte de sortie à l’épreuve du deuxième tour-couperet...

 

Alors, acceptons comme le condamné à mort, l’inévitabilité de l’exécution à venir : si le SDF du Palais renouvelle son bail par une casse électorale en gestation-maturation, ce sera l’enterrement de première classe de tout ce qui commence par « S » : le social en premier lieu.

 

Les prix seront libérés au nom d’un marché librement liberticide. Carburant, électricité, matériaux de construction, impôts et fiscalité, tous les produits importés seront libérés des chaînes électorales. Oui, c’est très exactement ce qui attend les populations.

 

Ils n’auront plus la retenue d’une échéance électorale ; ni l’hypocrisie d’une empathie sociale. Il aura cinq ans pour nous sabrer le portefeuille et le pouvoir d’achat. Macron, avec qui il a dû échanger lui a sans doute dit : je prends le luxe de mécontenter les automobilistes français, en augmentant le prix à la pompe, en prenant des mesures et taxes écologiques pour sauver la planète, parce que j’ai trois ans et demie de mandat. Toi, mon pauvre, il te reste trois mois et demie...

 

Alors, fais de l’enfumage social pour prolonger ton espérance vie. Après, tu auras cinq ans pour punir ces citoyens maîtres chanteurs. C’est ce qui ressort des aveux-confessions de Amadou Ba hier...

 

24h avant, depuis Paris la France avec la caution de « France 24 », cette autre voix de la France, le SDF du Palais s’est livré dans une confession télévisuelle : Karim Wade et Khalifa Sall, sont bien mes otages électoraux. J’ai gracié le premier de Rebeuss, mais je le tiens en respect par une laisse à 138 milliards. Il peut rentrer mais, il a deux portes de contrôle : celui où il doit s’acquitter d’une dette de 138 milliards, ou celle qui le conduit direct à une chambre qu’il connaît bien à Rebeuss- Pénitencier, pour une pénitence fiscale.

 

Pour l’autre qui a reconnu sa faute avec une défense « tout le monde l’a fait », je peux, dans ma magnanimité post réélection, accorder une amnistie. Sans, bien sûr, la pression d'AMNESTY (international) repère d’opposants courageusement cachés. Sur ce plan, le président a bien appris de son maître déchu : qui n’est pas avec moi est contre moi. CQFD.

 

Il nous dit aussi avec ses « convictions républicaines », en filigrane, que les « deals », sont les antidotes aux maladies épidémiologiques politiques : je vous embastille pour garantir ma réélection, je vous amnistie après. L’un et l’autre, vous êtes jeunes, l’horizon 2024 n’est pas si loin que çà, l’attente pas si longue. Mieux vaut attendre hors de Rebeuss que dedans.

 

Mais il dit aussi à Karim et à son père : c’est à la Caisse ou à la Cage-Rebeuss. Quitte à tester la vigueur de vos menaces apocalyptiques. Face à l’ultimatum du président-candidat, le PDS est en face de son dernier « match test » : que reste encore du PDS de la « rue publique » ? Peut-il encore créer dans nos rues et nos villes, dans nos écoles et universités, dans nos services publics, une chienlit politico-sociale qui empêche la tenue de l’échéance présidentielle ?

 

Parce qu'enfin de compte, tout se résume à ça : Macky aura-t-il son élection présidentielle et sa réélection et Me Wade aura-t-il son fils comme candidat ? Tout le reste, comme notre sort à nous citoyens, n’est que futilité et probables détails collatéraux. Vous savez, ces pertes (sans profits) des guerres imbéciles. Autrement dit, TOUTES les guerres.

 

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