La crainte de Dieu

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La crainte de Dieu

 

Le vendredi 24 septembre 2021, dans l’émission N’doumbélane sur la SEN-TV, il y eut-entre autres thèmes celui relatif à la crainte de Dieu ou « taqwa », thème qui, en réalité, n’était pas prévu au programme, mais qui, à force d’être répété à tout bout de champ par un certain Fatickois, que l’animatrice appelait DG de je ne sais quoi, arrogant à souhait ,finit presque par s’imposer aux autres participants A écouter ce dernier parler, on eût dit qu’il respirait la crainte de Dieu à pleins poumons. Heureusement, le professeur BA était là pour lui remonter les bretelles et le tirer de sa superbe. Notre homme s’est même targué de sortir d’une audience avec le khalife général de Touba !

La crainte de Dieu consiste à faire autant que possible ce qu’il ordonne et éviter absolument ce qu’il interdit : or mentir est un gros péché (O vous qui avez cru ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? C’est une grande abomination auprès d’Allah que de dire ce que vous ne faites pas Coran, II,61). Que d’abomination donc dans ce Sénégal de l’alternance ! ll en est de même des péchés gravissimes comme la calomnie, le vol, le meurtre, sans oublier la corruption, tous méfaits qui sont monnaie courante chez nos politiciens ; cet individu est donc très mal placé pour nous parler de taqwa !

La justice, une des sept vertus cardinales qui s’opposent aux sept péchés capitaux, n’est pas le point fort de ceux qui ont nos destinées entre leurs mains périssables. On sait que les injustes ne craignent pas Dieu, tant s’en faut ; on parle souvent d’une justice à double vitesse…Un exemple éloquent est l’affaire Ousmane Sonko, une affaire qui date depuis la nuit des temps, mais que nos braves dirigeants ne sont pas près de vider ; affaire transformée en une sorte de fonds de commerce pour BBY, dont ils ne souhaitent pas la fin pour si tôt. Une telle procrastination maléfique peut   finalement se retourner contre ses auteurs, mais de toute façon, c’est du wiriwiri comme disent les Wolofs ; une des phrases fétiches de nos dirigeants est que : le temps de la politique n’est pas celui de la justice. Ils se trompent sur toute la ligne ; ils devraient plutôt dire le temps de Dieu n’est pas celui des hommes. Un des attributs majeurs d’Allah est la patience ; c’est nous périssables mortels, qui avons du mal à endurer la patience, mais le temps est un grand maître, et la vérité finira par triompher : tout vient à point à qui sait attendre.

Nos gaillards de Benno sont décidément impénitents : malgré tous les déboires que leur  ont valu les nombreuses accusations fantaisistes contre Sonko, ils refusent d’abdiquer et récemment n’ont pas hésité à mettre en selle l’ « avorton politique » de Ziguinchor, à la tête bien pleine et non pas bien faite, prêt à tout pour taper dans l’œil du Chef …Autre point que nos gens aiment bien rappeler -sans aucune conviction-est que nul n’a le monopole du patriotisme ;certes, toutefois il n’est point difficile de savoir qui n’est pas patriote :ceux qui pillent (ou laissant piller) les maigres ressources de leur pays, leurs complices, ceux qui préfèrent enrichir des étrangers au détriment de leurs compatriotes ainsi que ceux qui adhèrent sciemment à cette politique, ceux-là, sans conteste ne peuvent se prévaloir de la qualité de patriote.

 

 

 

                                Yatma DIEYE, professeur d’anglais, Rufisque

                                             [email protected]


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