« L’OPPOSITION A L’OPPOSITION » : UNE INVENTION FASCISTE

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« L’OPPOSITION A L’OPPOSITION » : UNE INVENTION FASCISTE

 

L’une des stratégies des fascistes en politique, c’est de diaboliser à outrance tout individu qui pourrait être perçu comme alternative crédible à leur entreprise. Hitler a trouvé une vieille démocratie, mais il ne l’a pas abolie directement. Il a commencé à discréditer tout le personnel politique pour s’imposer en Messie. Nous devons être vigilants et refuser toute culture du fanatisme et du manichéisme. Bougane, TAS, Bocoum, Abdourahmane Diouf, Pape Djiby Fall, etc. ne peuvent être subitement des soldats de Satan après avoir été des héros et des saints.

 

Qui n’a pas remarqué qu’à chaque fois qu’une tête bien faite a voulu dépasser, les adeptes de la secte d’insulteurs l’ont coupée ou ont tenté de le faire ? Les mêmes qui s’en prennent aujourd’hui avec bruit, mauvaise et foi et fureur à PDF sont ceux qui ont tenté de discréditer Bougane avec une méchanceté et une perfidie sans réserve. Ce sont les mêmes qui ont agoni Abdoul Mbaye (alors qu’ils ne lui arrivent pas à la cheville) et ont voulu saccager le profil éthique de Thierno Alassane Sall. Ce sont eux également qui, oubliant tout le bien qu’ils disaient de ces compatriotes, ont peint Thierno Bocoum sous les traits d’un solitaire politique errant et Abdourahmane Diouf sous ceux d’un bluffeur intellectuel.

 

Cette stratégie peut prospérer un temps, et bien entendu dans certains milieux, mais dès que les principaux responsables seront soumis à des débats publics croisés, les montagnes de mensonges fondront comme neige au soleil. La diabolisation n’est pas un projet politique viable ; et justifier certaines dérives sous le prétexte que nous sommes en politique, que tous les coups sont donc permis, c’est faire preuve de mauvaise foi. On ne peut pas souffrir de la malfaisance des politiques et prendre celle-ci comme mesure de ce qui doit être.

 

Une sphère qui prendrait la responsabilité de faire des antivaleurs ses normes et références, ne pourra logiquement plus convoquer une quelconque valeur morale pour évaluer les actions de ses membres. Dans l’édification et la réforme des sociétés, ce qui est ne peut pas être la règle de ce qui doit être ; c’est au contraire parce qu’on n’est pas satisfait de ce qui est, qu’on a les yeux rivés sur ce qui doit être et qu’on s’emploie à transformer ou à réformer la réalité afin de la rendre meilleure. S’il faut moraliser la vie politique, il ne s’agira pas seulement d’une profession de foi, il s’agira plutôt d’une attitude constante, d’un état d’esprit, d’une culture politique. Celui qui, pour le pouvoir tue, ment, agonit, détruit la réputation des autres, etc. ne s’abstiendra pas de voler les ressources publiques, de gérer le pays de façon clanique pour rester au pouvoir ou pour l’acquérir.

 

Alassane K. KITANE

 

 


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