“L'incendie des 11 bébés : crime ou calamité ? ”

Blogs

“L'incendie des 11 bébés : crime ou calamité ? ”

Que se passe-t-il au Sénégal ? Qu'est ce qui est en train d'arriver véritablement aux Sénégalais ? Le Sénégal n'est-il pas en train de traverser les pages les plus  ténébreuses et sinistrées de son histoire ? Cette dernière décennie rythmée par une série d'hécatombe, de violence sous toutes ses formes plonge la nation dans la consternation, l'affliction.

A cet effet,  les maîtres-mots sont : homicide, crime, incendie, accident, gaspillage, gabegie, pandémie, pillage, extorsion, escroquerie, laxisme, arrogance, calamité, scandale, récession, chaumage, hausse, état d'urgence, grève, manifestation, couvre-feu , déliquescence, délinquance, détournement, impunité, roublardise, inondation, concussion, concupiscence, mégalomanie, fourberie, combine,  etc. vocabulaire assez suffisant pour quantifier et quanlifier notre société en  dégénérescence et en chute libre pour toucher le fond de l'abîme.

En effet, j'aurai bien voulu avoir une bonne mine,  mais hélas mon optimisme se heurte à des faits tangibles qui donnent à mon pessimisme l'occasion de se renchérir et de se justifier en vertu des faits patents qui sont au vu et au su de tout Sénégalais épris de justice.

Qu’est-il devenu, le pays tant chanté, tant glorifié, tant présenté comme une référence dans les vitrines démocratiques ? Où sont passés la bravoure, la dignité, la vergogne, la droiture, l'honneur qui étaient notre marque d'élégance ? La fibre patriotique est-elle en train de se perdre chez certains sénégalais à qui dépende le destin de la nation ?

  Des régimes se sont succédé, mais nous n'avons jamais atteint ce seuil auquel on se trouve avec ce régime. Nous pouvons affirmer sans ambages ni parti pris que notre cher Sénégal a atteint le paroxysme des scandales, des  calamités et des souffrances de toute sorte tous imputables aux hommes qui nous dirigent.

L'heure est vraiment grave mais au vu de ce qui se passe, on a l'impression que très peu de gens en sont peu conscients.  

La république n'est plus agenouillée mais elle est complètement à terre après son effondrement et en train de se fondre pendant que certains se morfondent.

C'est gravissime et sidérant que l'hôpital qui jadis était le réceptacle de soulagement des populations en constitue aujourd'hui la source de ses maux qu'aucun mot ne peut décrire si nous nous référons au récent évènement de l'hôpital du saint homme Mame Abdoul Aziz Dabakh de la ville sainte de Tivaouane. L'incendie de 11 bébés en une nuit est un scandale et un inédit et qu’aucun mot ne peut qualifier.

 L'hôpital qui doit être le lieu de sécurité est en train de devenir un endroit monstrueux et pernicieux à nos rejetons  sans défense qui périssent dans des incendies devenus récurrents.

Depuis l'accession du Sénégal à la pseudo indépendance à nos jour,  aucun ministre de la santé n'a enregistré en sa tutelle le nombre de décès que Abdoulaye Diouf SARR a enregistré. Ces trépas devraient le pousser à outrepasser son égo et passer sa lettre de démission si on était dans un pays où les gens ont la culture de démission quand ils échouent lamentablement comme ce fut le cas de Diouf SARR.

Je pense qu'un bilan ne peut plus être plus macabre et plus lugubre que celui là dans cette décennie de calvaire : 11 nourrissons incendiés en une nuit sans oublier les autres cas précédents : les bébés de Linguère, Astou Sokhna de Louga, etc.

Abdoulaye Diouf SARR a vraiment bonne conscience et très docile. Il fait semblant d'ignorer qu'il est une poisse pour la santé qui est devenue plus malade que ses patients. Il ne devait même pas attendre que la population réclame pour la énième fois sa démission. Ce n'est pas le limogeage du directeur, le décret de deuil national qui rendra amnésique ce crime.

Ainsi, nous sommes dans le droit de poser les questions suivantes :

Où va un pays où la justice est instrumentalisée, une justice que le pouvoir central utilise comme l'épée de Damoclès ?

Où va un pays où le système éducatif est à l'agonie faute d'autorités dont le jeu favori est la forfaiture, le dilatoire, le non respect sans scrupule de ses engagements ? Si l'école qui doit être le lieu pour nous délivrer de la l'ignorance, l'endroit incontestable pour former la jeunesse qui doit assurer la relève reste un fiasco du fait qu'elle soit  larguée. Qui peut deviner le sort du pays dans de telles circonstance ?

Où va un pays où les ressources naturelles sont pillées ou bradées ou exploitées dans des conditions douteuses et dont les très peu de retombées au lieu de  profiter aux populations profitent plutôt à des multinationales qui continuent à perpétuer les politiques impérialistes ?

Quand dans un pays, les autorités ne sont plus crédibles, quand la justice est instrumentalisée, quand l'assemblée nationale occulte les problèmes cruciaux de la nation pour assouvir les désirs du parti au pouvoir, quand la jeunesse est confrontée par un chômage chronique et une perte des valeurs cardinales, quand, les principes fondamentaux de la république sont piétinés, quand les crimes odieux montent en crescendo, quand c'est le laisser aller et le laisser faire sont érigés en règle, on peut conclure que tous les ingrédients du chaos sont réunis.

Le pays ne va plus vers le gouffre mais il est déjà au fond de l'abîme.

 

Serigne Moustapha MBAYE

Email : [email protected]

Beug@fallou

 

 

 


Cette entrée a été publiée dans Politique. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien. Alerter

Vous pouvez lire aussi

Commentez cet article

Pseudo *

Votre commentaire :

Pseudo *

Mon commentaire *