Le Blogs de : alassane kitane

L'humanité souffre et l'homme est responsable de cette souffrance. Où est passée la conscience tant chantée par les religieux et les philosophes et qui fait la grandeur de l'homme ?

L'homme serait-il en train de dégénérer ou ne serait-il pas sur la voie de la déperdition de son essence ?

Freud n'aurait-il pas raison de dire que chez l'homme, la conscience règne mais ne gouverne pas ?

L'homme n'est-il pas en train de perdre la boussole ?

Bref, _l'humanitas_ de l'homme est-elle en train de disparaître ?

Est-ce que les philosophes du soupçon ( Nietzsche, Marx, Freud ) n'auraient pas raison contre la raison ?

La réponse à ces interrogations si tant est qu'il y aura une réponse,  fait naître a priori une inquiétude. Elle nous installe dans une angoisse existentielle et un pessimisme grandissant car l'homme oscille entre l'humanité et l'animalité et au regard des faits, nous pouvons affirmer sans ambages et avec certitude qu'il serait plus penché vers la bestialité d'où le danger qui nous guette comme une épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes ?

En effet, Souleymane Bachir DIAGNE dans une conférence mondiale des humanités intitulée : “ La philosophie face aux tribalismes et à l'environnement ” , disait qu'il serait plus approprié à la réflexion de dire que les humanités sont en danger plutôt que de dire qu'elles sont en crise.

Des crises, l'humanité en a toujours connues et en est sortie plusieurs fois mais ce n'est pas tout le temps qu'elle soit en danger et en sort indemne. En effet, le danger est plus fâcheux qu'une crise quelle qu'elle soit.

On peut toujours sortir d'une crise mais le danger quand on ne l'évite pas, il peut porter atteinte et nuire fatalement d'où l'impérieuse  nécessité d'appuyer sur la sonnette d'alarme avant que l'irréparable ne se produise.

Certes avec le développement exponentiel de la technoscience, certaines applications technologiques sont à craindre : la fécondation in vitro, la manipulation des cellules souches, les organismes génétiquement modifiés, le clonage à but non thérapeutique, l'usage des virus et bactéries dans l'armement, la greffe d'organes, l’utilisation de produits chimiques, l’abattage massif et répété de la faune et de la flore pour des raisons commerciales, les gaz à effet de serre qui rendent poreuse la couche d’ozone et accentuent le réchauffement climatique, la cybercriminalité, les séries télévisées qui pervertissent les jeunes, les drones et les caméras ultrasophistiquées qui espionnent notre intimité,  etc.

Techniquement parlant, la technologie s'avère capable de plusieurs prouesses,   mais tout ce qui est techniquement faisable, serait-il moralement réalisable ?

En effet, à y voir de plus près ce n’est pas à la technique qu’il faudrait avoir peur mais ce qui est plus à craindre c'est cette carence d'éthique ou de morale qui doit accompagner l'utilisation de la technoscience. La technoscience nous confère un pouvoir sans nous dire comment l'utiliser à bon escient !

 C’est en cela que le danger qui guette l'humanité est d'ordre morale : seule une conscience avertie peut sauver l'humanité de la menace potentielle.

D’ailleurs professeur Assane SYLLA , nous avait averti en ces termes : l'humanité a une grande technoscience mais une petite conscience. Les dinosaures auraient disparu parce que leurs têtes ne parvenaient plus à contrôler leur grandes corpulence.  A l’aune de ce qui se passe dans le monde actuel, n'est-ce pas l'humanité pourrait subir le même sort ?

Eu égard de tout cela, il y a de quoi être pessimiste quant à la destinée de l’homme ainsi qu'à l’horizon de l'humanité.

Aujourd'hui l'homme souffre de plusieurs pathologies : les “philies”, les, “manies” et les “phobies”.

Ces maladies d'ordre psychologique, récurrentes et chroniques, sont en train de devenir un cancer à nos sociétés.

La pédophile, la zoophilie, la nécrophilie, la mythomanie, la cleptomanie, la pyromanie, la xénophobie, l’agoraphobie sont devenues monnaie courante et sont les faits divers qui rythment notre quotidien.

 L’humain moins humain est en train de bouleverser la quiétude des morts avec la profanation des tombes parce qu'obnubilé  par le pouvoir et l'avoir.

Avec l'évanescence du sacré, l'humain moins humain monte au créneau   et se livre à des pratiques mystiques ou fétichistes en sacrifiant des animaux ou des humains pour disposer du pouvoir et se maintenir au trône le plus longtemps possible.

C'est pourquoi à l'approche d'élections, les albinos sont les proies des politiciens monstrueux.

Quand on est incapable de créer la vie on ne doit pas en prendre une ; surtout si c'est pour des affaires mondaines et périssables.

  Dieu a fait de l'homme Son représentant, Son vicaire sur terre donc l'humain ne doit pas se comporter en bête fauve à l'égard de son prochain.

Soyons homme et restons humain pour une humanité saine.

 Serigne Moustapha MBAYE

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