Le ministre-conseiller, Abdoul Aziz Diop(AAD) : une belle stature morale !

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Le ministre-conseiller, Abdoul Aziz Diop(AAD) : une belle stature morale !

L e temps de la politique n’est pas long, comparé au temps de la vie- la vie au sens large-qui s’inscrit dans l’infini ; autrement dit, la durée de vie physique d’un homme politique excède rarement cent ans alors que la durée de vie d’une existence vouée au service du bien surplombe le temps.

Que sont devenus les Dia Mamadou, Ly Abdoulaye, Sarr Ibrahima, Ndiaye Valdiodio et tant d’autres pour qui la politique, était un sacerdoce, que dis-je, un idéal de vie pour servir le plus grand nombre. Ils sont partis depuis belle lurette rejoindre les cieux mais ils restent vivants dans le cœur et l’esprit des hommes et femmes qui ont eu à les connaître.

Tout cela pour dire qu’un politicien un tant soit peu intelligent se gardera d’adopter certaines postures comportementales qui pourraient demain ne pas témoigner en sa faveur devant la postérité.

Les aléas de la politique peuvent placer les uns et les autres dans des camps différents. Et l’appartenance à un groupe donné, n’est nullement signe de supériorité par rapport à d’autres. La vertu ne se distribue pas seulement dans l’opposition ; on peut la retrouver aussi dans le camp adverse.

Après ces rappels qui me paraissent importants, je m’en vais parler d’un homme engagé politiquement aux côtés de l’actuel chef de l’Etat, je veux nommer, Abdoul Aziz Diop (AAD). Il s’agit de témoigner ici sur un homme qui s’investit pleinement dans le Social. Ses prises de parole publique et autres prises de position sur lesquelles on peut trouver à redire ne sont pas l’objet de ce présent papier. Pourquoi, me diront certains esprits fort perspicaces, amputer de ce témoignage un pan important de la personnalité de l’homme ? La question n’est pas bête surtout que   parler objectivement d’un homme, c’est parler de ses lumières et de ses ombres.  ! Fort de cette vérité, je dois dire que le système que sert AAD n’est pas bon. C’est un système qui a déçu l’immense majorité des sénégalais, outrés par la mal gouvernance à tous les niveaux. C’est cela la vérité historique. Maintenant chacun est libre de choisir sa voie. L’histoire dans sa grande sagesse saura répondre mieux que moi à toutes les interrogations que vous vous posez. Et fort légitimement !

Je connais l’homme  depuis de longues années et  je dois  dire que  malgré nos divergences d’opinions sur un certain nombre de questions relatives à la gestion du pays, nous sommes restés de bons amis.

Une anecdote qui en dit long sur l’engagement de cet homme entier aux côtés du Président, Macky Sall. Je reçois un beau jour, vers les coups de 20 heures, un appel téléphonique. Au bout du fil, le ministre-conseiller, AAD. Tout de go, il engage avec moi une discussion fort passionnée  de plus d’une heure de temps sur un article de presse que j’avais publié dans les journaux de la place .La discussion fut chaude mais empreinte de courtoisie .Au finish, chacun a continué de camper sur ses positions .Ce désaccord suivi d’autres n’a en rien altéré la qualité de nos rapports .Au contraire !

Au fait, beaucoup de politiciens sénégalais, dés qu’ils sont nommés à certaines stations, perdent complètement la tête et disent adieu à amis d’enfance et autres connaissances avec lesquels ils avaient l’habitude de fraterniser dans les moments de galère. Un ami, enseignant, submergé par le poids de la déception, me faisait remarquer dans le salon du doyen, Ouza Diallo, la posture peu « catholique » de cet homme politique, transhumant de surcroit, nommé directeur : « J’étais avec X, 24/24, on ne se quittait pratiquement pas. Quand il a été propulsé au poste de directeur, j’ai cherché à le joindre pour le féliciter. Toutes mes tentatives vont s’avérer vaines. Et depuis lors, on ne s’entend plus. » Combien sont-ils à vivre les morsures d’une amitié trahie sur l’autel d’une promotion politique inattendue ?

La politique sous nos cieux, emprunte rarement les sentiers de la vertu et de la grandeur du seul fait que les hommes et femmes qui s’y engagent, le font sur la base de considérations purement matérialistes. Quand on a cette approche malsaine de la politique, chevillée au corps et à l’esprit, on se fout des amitiés ! On se fout des connaissances : l’essentiel, c’est d’atteindre l’objectif qu’on s’est fixé quitte à tordre le cou à tous les principes auxquels on faisait semblant de croire. Ainsi va la politique au Sénégal ! Mais il serait malhonnête de loger tous les politiciens dans le même sac. Le ministre-conseiller, AAD dépare positivement côté relations sociales dans le champ politique sénégalais. A plusieurs reprises, j’ai eu à le solliciter pour aider un compatriote en difficulté et l’homme en bon samaritain, n’a pas hésité un seul instant à lui apporter le soutien dont j’étais en droit d’attendre de lui.

Au demeurant, l’homme politique en position de pouvoir dans des sociétés comme les nôtres, doit pouvoir faire preuve de souci de l’autre, de générosité. Dans bien des cas, les gens n’ont pas besoin d’argent. Ils ont besoin de conseils, d’orientation, d’aide pour débloquer un dossier. Les oppositions en terme de vision, de programmes, ne doivent nullement faire prospérer, l’inimitié, le manque de solidarité, sources de désagréments pour la société dans son ensemble.

Et le mérite du ministre-conseiller, AAD, à qui je n’ai jamais demandé un service pour moi-même, c’est d’avoir compris que là où il est, il y est pour tous les sénégalais sans distinction d’ethnies, de partis ou autres. Cette belle compréhension de sa mission, il l’a déclinée en ses termes au travers d’un message qu’il m’a fait parvenir et qui m’a fait chaud aux cœurs : « Cher frère, à mon humble avis, je ne connais pas une autre manière de croire et d’aimer Dieu que celle qui consiste à rendre les services dus aux gens là où l’on est pendant qu’on y est. »

Voilà qui est bien dit ! Très s bien dit  et qui doit inspirer tout un chacun! Nous devons en finir avec ces politiciens à la petite semaine qui ne font qu’instrumentaliser leur monde pour ensuite s’en débarrasser à moindre frais. Un homme normal imbu du minimum d’humanisme n’agirait jamais de la sorte. Mais avec le politicien sénégalais, version, alternance 2000, 2012, on ne peut malheureusement pas attendre grand-chose de lui !

 

                                        Fait à Pikine le 4/10/2020

 

   Madi Waké TOURE, chroniqueur, Assistant Social , Conseiller en Travail Social

 

                                                  [email protected]


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