LE SAGE ET LE PROFANE : L’ASYMETRIE DU DISCOURS

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     LE SAGE ET LE PROFANE : L’ASYMETRIE DU DISCOURS

 

Quand le sage lui parle, et que conformément à son statut ou à sa nature de sage, il le met en valeur, le profane, surtout s’il est prétentieux, tire la couverture de son côté. Il n’entend pas ce que dit le sage, il s’entend parler de lui-même à travers les propos du sage. Un symptôme universel de défaut de sagesse, c’est de ne pas sortir de la demeure du sage dubitatif et humble. La parole du sage, contrairement à celle du prétentieux ne blesse jamais ; elle ne vexe pas ; elle invite plutôt à la réflexion, à l’introspection. Le sage parle peu pour signifier beaucoup ; le profane parle trop pour dire finalement trop de choses sensées.

 

Chacun agit comme il est. Le serpent par exemple a son venin ; il se définit par ce venin ; l'homme en revanche a sa raison et se définit par cette dernière. Comme il est impossible que le serpent troque son venin contre la raison, l'homme n'a pas le droit de toquer sa raison contre le venin du serpent. L'homme a peut-être du venin, mais ce n'est ce qui le définit : ce serait donc une défaite pour lui que de recourir à son venin pour se venger des méchants. Les méchants ne le sont très souvent que par capitulation face à l'adversité du monde. N'acceptons donc pas de leur donner raison en capitulant face à leur méchanceté. La vraie victoire, c'est de tirer le méchant de sa méchanceté vers la bonté.

 

Le sage agit comme cet aigle impérial : imaginez cet aigle qui monte dans les cieux, toujours plus haut, pour se défaire de cet emmerdeur qui cherche à le rabaisser dans les bas-fonds du commérage. La parole du sage est comme la hauteur du vol de l'aigle : elle est trop grande pour s'arrêter sur les considérations mesquines.


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