Panel sur la vie et l'œuvre de Joseph Ko Zerbo

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Panel sur la vie et l'œuvre de Joseph Ko Zerbo

Introduction de M. Alpha Amadou SY, Philosophe, président de la CACSEN

 

Chères auditrices, chers auditeurs de UAD, FM et chers webinaristes

Né le 28 juin 1922, à Toma, dans l’actuel Burkina Faso, le professeur Joseph Ki-Zerbo aurait eu 100 ans s’il n’était pas arraché à notre affection, le 04 décembre 2022. Au regard de son immense contribution à l’écriture de la véritable histoire de l’Afrique, à son panafricanisme et à ses réflexions fort fécondes sur les conditions de développement endogène du continent, nous avons pensé devoir, de quelque manière, marquer le centenaire de sa naissance. Dans cet esprit, à la question savoir que faire, nous avons répondu en synergie avec la Chaire de la Renaissance de l’Université Cheikh Anta Diop : organiser trois panels, puis une table ronde devant déboucher sur un colloque, en juin 2023.

 

Ainsi, avec le concours de UCAD FM, nous avons organisé un premier panel sur la Renaissance africaine, le mardi 11 octobre 2022.

Les Professeurs Aboubacry Moussa Lam, Penda Mbow, Buuba Diop et

Rokhaya Fall ont, dans une générosité remarquable, procédé à de  précieuses clarifications sur les grands tournants qui ont jalonné l’histoire du continent. C’est le lieu, au nom de la CACSEN, de la Chaire de la Renaissance africaine et de nos différents partenaires, de leur adresser à la fois nos félicitations et notre profonde gratitude. Nous y associons Jules Diawara et toute l’équipe de UCAD FM. Nos  remerciements aussi au quotidien national le Soleil qui a largement informé ses lecteurs sur notre projet d’hommage au Professeur Joseph Ki-Zerbo. Nous sommes persuadés que les autres organes de presse ne manqueront de nous rejoindre dans cette belle initiative qu’est la célébration d’un citoyen du monde.

 

Sur la prestation de nos remarquables intervenants du 11 dernier, nous avons eu des retours suffisamment satisfaisants pour nous encourager à franchir une nouvelle étape. Célébrer Ki-Zerbo par des questionnements sur la renaissance, c’est une des meilleures façons de saisir ce maillon à partir duquel l’on en parviendrait à l’intelligence positive de l’immense chaine que constituent les nombreuses contradictions qui structurent aujourd’hui notre continent.

Dans la mesure où qui dit Renaissance, au moins sous-entend déclin, il s’était agi d’interroger le cours historique par le truchement de cette dialectique naissance/apogée/chute ou nouvel essor qui constitue la vérité des sociétés africaines, de toutes les sociétés. Cette évolution en spirale, on le sait, a inspiré à Paul Valéry cet amer et terrible, voire terrifiant constat : « nous autres civilisations, nous savons désormais que nous sommes mortelles ! » Et très précisément, nos premiers panelistes, en révisant de main de maitre le passé antique africain, se sont efforcés de tirer de grandes leçons afin d’éviter aux civilisations africaines de péricliter. Ils ont pensé que les enseignements, retenus au

terme de leur riche excursion dans l’histoire, sont à mettre à profit, pour résoudre judicieusement les difficultés multiformes sous le poids desquelles l’Afrique d’aujourd’hui ploie. Je renvoie, à ce sujet, aux pertinentes conclusions dégagées par Professeur Buuba Diop, en sa qualité de modérateur du panel du 11 octobre.

 

La séance d’aujourd’hui s’inscrit dans ce même esprit qui considère qu’il est illusoire d’envisager la Renaissance, en faisant l’impasse sur la construction des savoirs, de tous les savoirs, au nombre desquels nous intégrons les arts. Et notre choix du jour porte sur le cinéma dans l’œuvre et les préoccupations du Professeur Joseph-Ki-Zerbo.

Pour introduire ce thème, nous avons sollicité l’expertise de notre ami et frère, Professeur Maguèye Kassé. Germaniste connu et reconnu, pour avoir formé et encadré, durant une trentaine d’années, des étudiants du département d’allemand de l’Université de Dakar qui porte, depuis 1986, le nom de cet autre authentique fils d’Afrique qu’est Cheikh Anta Diop. Mais notre ami est aussi un féru des arts plastiques ; il a été commissaire de plusieurs expositions d’art contemporain. Le dernier et non le moindre, Pr Maguèye Kassé est un critique très inspiré du cinéma. Il a été, entre autres, le président du comité scientifique, chargé par la CACSEN d’organiser la commémorer la dixième année du rappel à Dieu de Sembene Ousmane. Présentement, il dirige le comité scientifique du colloque que la CACSEN envisage d’organiser sur la cinéaste et militante Sarah Maldoror. Pr Kassé est régulièrement invité en Afrique et en Europe, notamment à Ouagadougou et à Berlin, pour apporter sa contribution à la fécondité des débats sur l’évolution du septième art.

Pr Maguèye Kassé, nous vous donnons la parole pour une vingtaine de minutes, en espérant que votre introduction créera les conditions d’une véritable interactivité entre  vous et les différents auditeurs.

PANEL DU JEUDI 13 OCTOBRE 2022, UCAD FM, 17H-19H


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