Pour la défense de la liberté d’expression 

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Quand la critique passe pour un blasphème, c’est qu’on a affaire à celui qui se crève un œil pour espérer mieux voir. Quand la critique passe pour un blasphème, c’est qu’on prend pour des égarés des gens raisonnables. 
Quand la critique passe pour un blasphème, c’est qu’on s’enferme dans une idolâtrie de « valeurs » qu’on a toujours du mal à définir. Et pendant qu’on essaie de le faire, un propos sur « nos valeurs » devient un texte sonore et vide. Celui qui prend la critique pour du blasphème s’en prend au propos de l’autre comme quelqu’un qui ne l’a pas lu. Il ne peut pas comprendre que la critique relève d’une démarche salutaire. La critique rend pensable le possible, suggère du possible et élargit le champ de la connaissance. Celui qui fait de la critique, n’ignore pas qu’il existe des ignares, sans aucune probité dans les affaires de l’esprit, qui se plaisent dans le pitoyable bavardage « actuel », celui de l’immédiat. Celui qui fait de la critique ne croit pas que la vérité est utile, car il sert à très peu de choses d’avoir raison, pour ne pas dire à rien. Quand la critique passe pour un blasphème, c’est qu’on a affaire à un type du troupeau, à un croyant de service qui lutte pour des valeurs, qui revendique le droit de les défendre.Ce que j’affirme c’est que le principe de la critique est un facteur de civilisation.
Richard Boucher Sall, Considérations inactuelles
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