Le Blogs de : alassane kitane

Il devient pratiquement urgent qu'on face du vote une affaire sérieuse. Un peuple qui ne sait pas voter ne peut en aucune manière prétendre au développement. C'est énervant de se voir dans l'obligation d'écrire sur le vote. Mais il le faut bien car autrement on serait complice de l'égarement des masses et coupable d'avoir gardé le silence. Savoir voter est pour un peuple ce que savoir conduire est pour un chauffeur. Un peuple qui est incapable de voter est incapable de se conduire vers le progrès. Il faut savoir que voter n'est pas un simple verbe qu'on utilise quand on veut. Ce n'est pas un simple acte de choix qui ne se fonde sur aucun principe. Dans nos pays nous faisons tout sauf voter, nous ne faisons que choisir. Parfois on ne choisit même pas on nous choisit sous l'effet de la corruption.

Un cas particulièrement fréquent et visible dans ce pays est que le plus souvent on vote par intérêt personnel. Une telle manière de faire est un acte totalement fondé sur l'ignorance en ce sens qu'on se trompe sur ce qui est censé être son bien. En fait on oublie que l'intérêt particulier est lié à celui général. Ce dernier est forcément celui-là pourtant, mais par défaut de sagesse on se laisse tromper souvent par notre égoïsme. En période d'élection chacun cherche à tirer le maximum durant les moments de campagne pensant bien faire sans savoir que chacun hypothèque son avenir et l'avenir des générations futures. Nous devons savoir que les maux que nous vivons aujourd'hui sont le plus souvent les conséquences de nos mauvais choix en termes de vote en matière de contrat, de budget de poste politique...

Chaque choix porte la marque de celui qui le fait. Et nos mauvais choix sont les choix de nos mauvaises conceptions de ce que cela veut dire voter. Pourquoi voter pour l'argent ou pour autre chose au détriment de l'intérêt général qui pourtant est utile, équitable et rentable pour tous ?

Il est aussi notable de voir que maintenant la tendance est de voter en se fondant sur les liens de parenté ou ethniques. Ce phénomène était visible lors des dernières élections présidentielles du Sénégal ou on se plaisait de dire tout haut "kuné ak Say mbokk". Cette conception continue surtout dans ce contexte des élections locales. On voit ainsi la naïveté des populations qui militent selon de tels liens. Mais qu'on se demande c'est quoi la parenté ou la famille. Le lien de sang unit-il toujours ? On doit aujourd'hui redéfinir ce qu'est la parenté. La famille ou la parenté suppose l'entre-haïe la générosité la présence et la considération sans quoi ce lien devient obsolète. C'est quoi un parent qui ne fait qu'utiliser sa lignée pour faire fleurir ses propres intérêts. Si l'on doit voter par ce lien alors on vote par la stricte nécessité de la nature car nul ne choisit ses parents. Ce qui alors nous prive de notre liberté. C'est d'ailleurs ce que Jean J Rousseau avait réfuter dans le chapitre 3 du contrat social. L'autre chose est que cette prétendue parenté est fausse car le plus souvent elle est constituée par un lien vertical dans lequel le politique s'élève en rabaissant la masse. que c'est désagréable de se trouver dans la position de l'hôte pour un d'un parasite ! Qu'on le dise, ces politiques considèrent ce rapport que dans les périodes électorales mais finies ils nous tournent le dos. Plus de rendez-vous, plus de téléphone, plus de visite. Voilà la famille. Qu'on les insulte ! Ils ne font rien pour nous, ils ne poursuivent que leur propres intérêts. C'est l'heure de les démasquer !

Voter, c'est penser son histoire son présent et son avenir. Voter, c'est alors décider de ce que son avenir sera. Cette avenir collectif se construit dans le cadre du vote avec le nécessité préalable de choisir les hommes qu'il faut. Voter, c'est contrôler blâmer ou reconduire. Il s'agit d'abord de choisir des hommes à qui on confie le pouvoir pour un but bien déterminé qui se résume qu'à la réalisation du bonheur collectif. De les contrôler pour que ce bonheur se réalise. De les blâmer s'ils dévient de ce qu'indique l'intérêt général ou de les reconduire s'ils veillent à la réalisation d'un tel bonheur. C'est pourquoi sa demande une sagesse et une morale capables de nous hisser au-delà du pure égoïsme. Voter suppose le conscience du bien commun et le choix modulé autour d'elle. Il suppose aussi une lecture profonde des programmes de ceux qui veulent diriger et la volonté de choisir le programme qui convient le plus. Une fois ce choix, il convient aussi de veiller à la réalisation de ce plan indiqué pour le développement. c'est pourquoi il sera possible de blâmer ou de reconduire. Mais si un peuple se borne à considérer que le rapport de parenté ou d'intérêt personnel, alors en quoi il lui sera possible de juger un programme.

Exiger des gouvernants une bonne gestion de la cité, c'est avant tout savoir voter.