QUELQUES CONSIDERATIONS SUR LE CITOYEN MAMADOU LY

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QUELQUES CONSIDERATIONS SUR LE CITOYEN MAMADOU LY

À LOCCASION DU SARGAL DE MA REVUE DE PRESSE, MAISON DE LA PRESSE BABACAR TOURÉ, SAMEDI, 20/08/2022.

 

« Boy Ly, je suis sûr que, malgré la chaleur, il ne va pas tarder à venir ».  Ainsi, s’exclamait mon coauteur, Mamadou Ablaye Ndiaye.  Ces propos, aux accents anecdotiques, ne pouvaient qu’attirer mon attention.  Leur portée se révélait au grand jour quand on réalise que la ponctualité reste l’une des qualités les moins partagées par les Sénégalais. Mais, plus révélatrice est l’affection avec laquelle Mamadou Ly est nommé.

 Cet aspect est édifiant sur cette manière sans doute singulière à l’enseignement de redéfinir les rôles et de redistribuer les statuts entre enseignants et apprenants. Ancien élève d’une année de Ndiaye, au lycée Blaise Diagne de Dakar, leur relation avait survécu à la classe de Terminales, pour se restructurer à partir d’une profonde estime, voire d’une fraternité sincère. Cette mutation attestait de la pertinence de l’adage wolof qui postule que l’enfant, aux mains propres, peut partager avec les adultes la même assiette !

C’est précisément au nom de cette relation fraternelle que   Ndiaye et moi avions consenti, chose rarissime, de rencontrer un homme politique, en l’occurrence Mr Moustapha Niasse. Le dissident du parti socialiste, ayant suivi nos productions, notamment nos contributions, avaient émis le vœu de s’entretenir avec nous.

Ainsi, se révélait une autre facette de Mamadou Ly, le politique qui met à contribution son expertise pour faire émerger un cadre capable de porter des idées nouvelles et un projet social. J’ignore combien de personnes il a réussi à inviter à « la table » de Mr Moustapha Niasse. Mais, j’ai retenu personnellement nos échanges fort féconds sur la situation du pays avec comme participants, d’une part, Messieurs Moustapha Niasse, Madieyna Diouf et, d’autre part, les journalistes Moussa Paye, Ada Pouye et Mame Less Camara, et Mamadou A Ndiaye et moi-même.

Géographiquement éloigné de Dakar, cette séance fut la seule à laquelle j’avais pris part. Nos avis étant sollicités en tant qu’observateurs, personne d’entre nous cinq n’était disposé à rejoindre la future formation politique qui sera portée sur les fronts baptismaux sous l’appellation d’Alliance des Forces du Progrès (AFP).  Dans le processus de création de ce parti, la fameuse adresse aux Sénégalais, sous le titre de « Je suis prêt », du 16 juin 1999, aura été un des tournants les plus décisifs.

La fréquentation de Mamadou Ly, grâce à l’intensité de ses rapports avec mon co-auteur, m’avait permis d’apprécier sa rigueur, son sens des responsabilités et son engagement à servir, autant que faire se peut, ses compatriotes.

Aussi, qu’avec les péripéties de la vie qu’il soit devenu un des serveurs les plus dévoués de la communication et de l’information ne fait que confirmer ses prédispositions et son expertise. Parfaitement en phase avec l’évolution technologique, il a réussi à apporter un précieux concours au triomphe d’un ligne éditoriale dans l’intérêt de la République, c’est-à-dire une information diversifiée et plurielle. Il faut vivre dans l’une des régions déshéritées du pays, où le journal en version papier ne parait que par accident, pour mesurer davantage toute la portée de « Ma Revue de Presse ».

Et le Sargal d’aujourd’hui est bien mérité, en tant qu’il magnifie l’engagement d’un militant, persuadé que sans bonne information la citoyenneté reste fatalement grippée.

Alpha Amadou SY, Philosophe/Écrivain, Président de la section sénégalaise de la Communauté Africaine de Culture (CACSEN).

 

 

 


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