Yewwi Askan Wi : Conjurer les oiseaux de mauvais augure

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Yewwi Askan Wi : Conjurer les oiseaux de mauvais augure

 

 La coalition tant attendue de l’opposition a vu le jour après de nombreuses tractations menées sous le sceau du secret pendant de longs mois. Il faut ouvrir ici une petite parenthèse pour se demander qui a parlé de taille XXL pour qualifier ladite coalition. Peut-être que l’homme de Leeral Askanwi (!) nous le dira. En tout cas pas un membre de la coalition n’a utilisé l’expression avant lui. Autre chose : on parle beaucoup ces temps-ci-depuis bien longtemps d’ailleurs -de système et d’antisystème, deux concepts qui, à mon sens sont malicieusement interprétés On comprend aisément que tous ceux qui ne veulent pas entendre parler d’antisystème soient des gens foncièrement malhonnêtes : abonnés aux détournements de deniers publics, escrocs patentés, violeurs accomplis etc. Il n’est pas jusqu’à une certaine presse qui ne soit adepte du système malgré toutes les tares que ce dernier n’a cessé de nous montrer depuis une soixantaine d’années ;le système, c’est cette engeance maléfique des transhumants qui vendraient leur âme au diable pour les plaisirs éphémères de ce bas monde ;c’est la race des journalistes qui font le tour des plateaux de  télévisions , sous les auspices du régime en place, se gardant de dévoiler leur vrai visage dans un débat (jusqu’à ce qu’un des participants leur demande pour qui ils travaillent !) Le système que le parti Pastef entend combattre, ce sont ses soi-disant opposants qui vivent au-dessus de leurs moyens et qui font semblant de combattre un régime en exhibant fièrement comme trophée de guerre une mallette censée être de corruption-celle du fonctionnaire du FMI- pour ensuite faire comme si de rien n’était. On passerait des nuits entières à qualifier le système … Les pourparlers qui ont abouti à la création de YAW ont duré neuf mois ; on ne va pas passer de longs mois d’insomnie à travailler sans relâche et se laisser divertir par des vétilles telles que le nom, le logotype, la couleur etc. S’agissant de nom, Shakespeare disait dans Romeo et Juliet : « Qu’ya -t-il dans un nom ? Ce que nous appelons rose, par n’importe quel autre nom, sentirait tout aussi bon. » Le marabout Cheikh Bara Ndiaye a, avec pertinence, recadré le uns et les autres pour la bonne marche de la coalition. Dans ce petit pays (et particulièrement dans cette ville de Rufisque), tout le monde se connaît, trop bien même.

Laissez aux rêveurs leurs ambitions chimériques et concentrez-vous sur l’essentiel : le moment venu, les Sénégalais sauront reconnaître les leurs.

                                        14 septembre 2021

Yatma DIEYE, professeur d’anglais Rufisque

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