Visite du Président à l’Ucad : le débat sur les valeurs se poursuit.

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  • Article ajouté le : 04 Mardi, 2015 à 14h08
  • Author: Modou FALL

Visite du Président à l’Ucad : le débat sur les valeurs se poursuit.

Valeurs morales et/ou valeurs civiques

Une valeur morale est une idée qui guide le jugement moral des individus et des sociétés. Les valeurs morales forment un corps de doctrines, qui prennent la forme d'obligations qui s’imposent à la conscience comme un idéal. Ces valeurs morales sont créées et transmises par les idéologies, les religions et les sociétés humaines. Certaines de ces valeurs morales se veulent universelles. Le don de soi, la tolérance, le respect et la loyauté, sont des exemples de valeurs morales.

Le civisme est l’attitude qui consiste à démontrer son sens des responsabilités et des devoirs en tant que citoyen.

La vérité une valeur morale et la justice une valeur civique

Quelque part, la vérité elle-même peut d'ériger en obstacle. Par ce fait, la vraie réconciliation doit nécessairement être précédée par la remise en confiance mutuelle liée aux garanties offertes par des parties au conflit. En même temps, les groupes concernés doivent se ressaisir du fait que leurs droits revendiqués doivent marcher de paire avec des devoirs qui déterminent leur engagement à œuvrer pour le changement dans l'intérêt de tous, en ce sens que les exigences (besoins et devoirs) des uns n'empiètent pas les droits des autres.

Cette vision est certainement l'aspect "civique" sur lequel les encadreurs et animateurs doivent se pencher. Et c'est à partir même de cette question d'exigences et des droits (qui se font friction) que part la troisième composante qui doit s'interposer en cas d'échec de ce scénario vérité-réconciliation dans le processus de paix et de reconstruction. La vérité et la réconciliation sont des valeurs morales incontournables, dit-on. Peut-être, mais qu'est-ce que ces valeurs ont à faire avec le civique ? Et comment peut-on se réconcilier avec quelqu'un /une lorsqu'on n’est pas en mesure de le pardonné ?

Tout le monde peut être unanime que la vérité a comme soubassement la réalité. Mais qu'est-ce que la réalité. Nous serons naturellement tentés de dire que c'est ce qui est réel. Alors, est ce que ce qui est réel c'est ce qui est apparent ou ce que nous voyons ? Nous répondrons facilement: pas nécessairement. C'est pour dire que parmi les réalités vécues, il y a celles qui sont apparentes (visibles) et ce qui sont à chercher ailleurs. Mais où les trouver? Ils se développent en chevauchement et inter complémentarité dans le mental et motivent nos actions dans le sens du  bien ou du mal. Voilà pourquoi il est nécessaire de comprendre et faire comprendre l'existence des réalités (vérités) morales à côté de toute réalité (vérité) de fait ou apparente. C'est en comprenant ceci qu'il est recommandé aux encadreurs et animateurs de bien tenir compte aussi bien de défaillances que de potentialités morales des communautés pour lesquels ils travaillent. Ces défaillances et potentialités sont à la foi des fruits de la dépravation et du succès  liés à la tradition (qui englobe les coutumes, les valeurs et us) et la culture (qui est la version dynamique et évolutive de la tradition en brassage avec d'autres). Dans leurs interventions, il est nécessaire de transférer cette compréhension au sein de la jeunesse.

C'est ça l'éducation morale, sans laquelle on ne peut arriver à développer le sens du bien commun que prône l'éducation civique au sein de la communauté. Il est donc nécessaire que chacun prenne conscience qu'un village, une province, un pays ou une région ne peut se bâtir sans pardon ou " volonté effective d'ignorer le mal subi. "C'est en arrivant à cette étape morale que les jeunes en situation d'urgence  peuvent quitter petit à petit le "statut mental de victimes" et progresser vers la "sphère d'acteurs".   Selon Dieudonné Amisi Mutambala

Le mal subi est souvent source de non-violence. L’état doit disposer mécanisme pour promouvoir cette valeur fondamentale.  LA CULTURE DE LA PAIX PAR LA NON-VIOLENCE  

Monsieur le Président, merci de tenir compte de cette logique pour une meilleure promotion des valeurs civiques. C’est par les valeurs morales que nous pouvons régler les problèmes de civisme. 

La téranga sénégalaise et  la constitution  ne tolèrent pas un tel comportement, immoral et non-civique. Donc  nous regrettons et dénonçons les incidents de la visite du Chef de l’état.

 

Modou FALL

Degg Moo Woor

 

 

 

 

 


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