Le Blogs de : Ousmane Sow

La pandémie du coronavirus a plongé le monde dans un fossé d’incertitudes séparant le monde en deux catégories : les infectés et les impactés. Parfois on se retrouve dans les deux catégories en, même temps mais il est difficile d’échapper aux deux foudres. Peu de temps après le déclenchement de la crise sanitaire, l’impact économique se faisait sentir. L’obligation pour plusieurs pays d’observer une période de confinement totale a mis à terre l’économie qui était déjà dans de sales draps. Le Sénégal qui avait opté pour l’état d’urgence assorti de couvre-feu à partir de 20h n’en était pas plus épargné. Tous les secteurs de l’économie sénégalaise se trouve actuellement impactés par cette pandémie aux tentacules protéiformes. Le secteur de l’immobilier n’a pas attendu pour se faire entendre special pour le secteur de maisons à louer à Dakar. Le  chômage entrainant une baisse du pouvoir d’achat des  citoyens sénégalais, l’achat de maisons et le respect des mensualités de loyer posent d’énormes problèmes. Si certaines personnes investissent dans l’immobilier grâce à la sécurité qu’il offre face à l’incertitude d’après Covid, d’autres se soucient de leurs contentieux avec leur bailleur, surtout dans la capitale dakaroise.

Face à l’incertitude

Tout le secteur immobilier est dans l’incertitude sur l’après Covid. On se refuse de faire certaines projections face à l’aléa. Si au niveau mondial, la chute des bourses est une réalité, la mondialisation fait que le Sénégal ne pourra échapper à ce contexte de crise. En règle générale, les gens ruent vers l’investissement immobilier en cas de crise ou de suspicion de crise grâce au sentiment de sécurité que cela procure. En effet, acheter une maison qui nous exonère le paiement de loyers est toujours une bonne affaire mais encore l’est-il plus en période de crise où on n’est pas sûr de pouvoir toujours payer le loyer. Il en est de même pour l’investissement locatif qui permet d’arrondir les fins de mois dans les situations difficiles. Toutefois, tout cela suppose quelques conditions qui ne sont pas vérifiables à l’état actuel des choses. On ne sait pas quand est-ce que la pandémie va disparaitre et quelle sera l’ampleur des dégâts. L’écart entre la volonté d’acquérir un bien immobilier et pouvoir le faire peut être très grand.

Le secteur de l’immobilier locatif

Dans la capitale dakaroise, la majorité des transactions immobilières concerne le locatif. Dans cette catégorie, la plupart concerne le secteur informel directement ou indirectement. Directement en ce que les boutiques, magasins ou autres commerces sont loués par des commerçants et opérateurs économiques qui sont dans l’informel ; indirectement en ce que ces même personnes louent des appartements ou des chambres individuelles pour y résider. Avec la pandémie qui a donné un violent coup à ce secteur certains ne parviennent plus à honorer leurs mensualités et les bailleurs se sont retrouvés en contentieux avec leurs banques. De fil en aiguille c’est tout le secteur qui se retrouve dans une tension intense. Le fait qu’avoir un toit soit considéré comme un besoin primaire est un couteau à double tranchant. D’un côté cela peut inciter les épargnants à y investir sachant qu’ils ne manqueront pas de clients. D’un autre côté, l’amoindrissent du pouvoir financier de ces locataires et la protection de l’Etat met le bailleur dans un risque permanent de conflits liés au recouvrement.

La vente de maisons

Le principal obstacle pour la vente de maison en ce moment est le pouvoir d’achat des sénégalais. N’empêche qu’ils en font leur priorité car redoutant une spéculation foncière après la pandémie. Le post Covid sera certainement une période de prise de risques pour tous les acteurs économiques. Alors, il sera plus rassurant d’avoir un toit avant de se lancer sur certaines aventures.