(ACTUALITES) Société Civile ou…Si Vile

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(ACTUALITES) Société Civile ou…Si Vile

De son émergence au Sénégal à la plénitude de son action sous les années Wade, la Société Civile n’a jamais pu se départir des nombreux soupçons à elle collés. Ses pourfendeurs ont cru même trouver de quoi confirmer leurs thèses avec l’éclatement de l’affaire Lamine Diack, du nom de l’ex-président sénégalais de l’Iaaf mis sur la sellette pour des faits corruption. Une pratique dont les fruits auraient profité à des organisations de la Société Civile sénégalaise, engagée contre le régime Pds en 2012, comme auparavant elles auraient reçu soutiens et financements d’organisations aux desseins peu catholiques.

 

Des leaders des dites organisations ont même été obligés de s’expliquer dans les média, pour dire qu’elles n’ont pas touché à « l’argent de Diack » ou révéler les montants et le contexte de réception de celui-ci. Il faut à la vérité dire qu’elles n’ont que très peu convaincu voire pas du tout. Bien des Sénégalais ayant fini de les conforter dans une position glorieuse, si ce n’est pire, que les politiques dont elles exploitent les failles pour se faire, un nom, du chemin et de la réputation.

 

Aussi, de Société Civile à Société…Si Vile, dans la conception de beaucoup de gens, le pas a-t-il été franchi. Allègrement. Et, il y a de quoi les comprendre. Selon une définition établie par l’Unesco, Organisation des Nations Unies en charge de l’Education et de la Culture, « la Société Civile regroupe l'ensemble des associations à caractère non gouvernemental et à but non lucratif. Il s'agit donc de l'auto-organisation de la société, en dehors de tout cadre institutionnel (au sens politique du terme), administratif ou commercial ». On y ajoute que, « la Société Civile est le domaine de la vie sociale civile organisée qui est volontaire, largement autosuffisant et autonome de l'État. C'est le corps social, par opposition à la classe politique ». Chez les Grecs, les origines du terme remonteraient aux temps d’Aristote ou de Cicéron.

 

Mais restons chez nous. Où, l’évolution de la Société Civile a donné à voir l’émergence et le dynamisme de grands intellectuels. Qui, par leurs actions, ont vite apporté la preuve qu’une autre voie, une autre forme d’engagement étaient possibles que celles des politiques, honnis et vomis par des pans de plus en plus importants des populations, collés. Cela a fait leur succès, leur donnant par moment une allure de véritables vedettes. Ça n’a pu toutefois éluder les accusations contre leurs organisations, vues en « défenseurs de causes importées », « capteurs de financements occultes », etc. S’y, et ce n’est pas forcément pour la beauté de leur image, des figures emblématiques de la Société Civile ont frayé avec les politiques et même convertis dans les pratiques de ces derniers. D’où le concept de « Société Civile Politique », entre autres appréciations, brandies les concernant. Pour ne rien arranger, rares sont parmi ces leaders de la Société Civile à ne pas apparaître en véritables pachas. A l’instar des politiques, leurs cibles habituels, leur fonctionnement aussi accorde une bonne place aux belles bagnoles, belles maisons, comptes bancaires bien fournis, fringues, séjours dans les palaces célèbres à travers la planète et autres préoccupations dignes des hédonistes.

 

A moins d’invoquer l’impossibilité d’interdire au mélangeur de chocolat d’essuyer ses doigts avec sa langue, on est tenté de se dire qu’entre deux camps, la différence réside en les couvertures. Les uns s’assument et les autres trouvent des chemins détournés. Et, on détestera les politiques comme on trouvera de quoi tenir la Société Civile…Si vile.

 


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