Le Blogs de : Souleymane Thiam

Les espoirs ne seront pas encore à la hauteur des résultats. Après un brillant parcours en trois matchs de poule, avec deux victoires et un nul, les Lions ont été sortis en 1/4 de finales de la Coupe d’Afrique des Nations 2017 par des Camerounais peu joueurs, optant dès l'entame pour la gestion vers la loterie des tirs au but. C'est ce qui rend cette élimination plus douloureuse que toutes celles connues par l'équipe nationale dans cette compétition.

Les attentes sont fortement déçues et, elles étaient énormes et fondées, si on apprécie la valeur de l'équipe, quant à une victoire finale possible. Enfin ! Et pas une seule fois dans cette Can, les Sénégalais n'ont laissé de quoi douter. Ils ont été dignes de combattants. Pliant souvent, mais ne rompant jamais particulièrement contre la Tunisie lors du premier match. Et ce samedi 28 janvier, ils ont tout donné, absolument tout, allant sans cesse à l'assaut de Camerounais qui s'en réduisaient à sauver l'essentiel. Si le verdict de ce match devait être déterminé au point, comme dans d'autres disciplines sportives, on en serait encore à savourer la qualif. Les Camerounais n’en auraient marqué que très peu…

C'est ce qui fait justement mal. Qui rend cette élimination plus pénible que toutes celles vécues avant à la Can. D'avoir l'impression que sa place a été usurpée. Qu'on n'a pas été récompensé pour les efforts déployés. Que la victoire est allée dans le camp de ceux qui en ont moins bien fait, et de loin. C'est en cela que chagrine l'échec en terre gabonaise. Où, on aura vu l'équipe considérée comme favorite et le prouvant sur le terrain s'arrêter si cruellement.

Ainsi va le sport. On a cependant toujours de l'estime pour les joueurs qui tombent les armes à la main. Les réactions ont été unanimes à le reconnaître, à commencer par celle du premier des Sénégalais, le président Macky Sall. Les Lions ont honoré leur rang et leur peuple. La chance leur a fait défaut, c'est tout ! Ni tués, ni déshonores.

Ils méritent qu'on leur chante le fameux refrain « danou melni ya dane » de Youssou Ndour à la gloire du lutteur Tapha Guèye dans les années 90. Et qu’on envisage l'avenir avec eux dans la plus grande sérénité. Il sera radieux.