Le Blogs de : Souleymane Thiam

De diatribes portées seul depuis longtemps, El Hadj Diouf est passé à une mobilisation d'anciens Lions dans son combat contre la fédération sénégalaise de football et Me Augustin Senghor. Ils se nomment Comité pour le Renouveau du football sénégalais.

La réalité est cependant plus prosaïque. Il ne s'agit ni plus ni moins que de trouver un rôle à El Hadj Diouf. Lequel, pour avoir été un grand footballeur, croit légitimement devoir faire partie des décideurs dans « sa » discipline. Ce qui n'est nullement établi. Tout procède  plutôt d'une reconversion réussie, parce que bien préparée. On ne peut pas le dire à propos de Diouf qui tira même quelques années exotiques dans la lointaine Malaisie. Alors que bien de ses copains de la Tanière devenaient entraîneurs, agents, formateurs, recruteurs ou encore consultants des médias. S'y ajoute que Diouf oublie même le process qui mène aux cimes du football, l'engagement à la base. Il ne fait pas particulièrement la fierté du club de ses débuts, la Linguère de Saint Louis.

Mais Diouf veut servir en bon patriote. Il faut le sauver...

Autrement, le risque est de le voir, avec son équipe composée des Yatma Diop, Victor Diagne, Amdy Faye, Alassane ouvrir un épisode fort de contestations contre l’équipe fédérale. Quoique, leur principal argument soit mince, car consistant à plaider le départ de Me Senghor et compagnie pour n'avoir rien gagné en plusieurs Can. Comme si le manque de chance était un délit.

Ce qui atteste d'une courte vision réduisant tout à l'équipe nationale A alors qu’il y a un développement global du football sénégalais satisfaisant, avec un vrai circuit de formation et une présence constante dans les différentes catégories des compétitions internationales. En plus des résultats comme, excusez du peu, une 1/2 de Mondial des U20 et une seconde qualification d'affilée à ce rendez-vous prévu au mois de mai en Corée du Sud. Et tout cela l'équipe de Me Senghor le fait sans grand bruit. Pendant que leurs pourfendeurs du comité amenés par Diouf brillent par leur absence d’engagement.