(INSTITUTIONS) Il faut changer la conception des Sénégalais du palais

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(INSTITUTIONS) Il faut changer la conception des Sénégalais du palais

Je résume mon idée en une question…Pourquoi sommes-nous nombreux à croire mordicus que du palais de la République on ne peut pas sortir les poches vides ? Beaucoup répondront sans doute parce qu'il en était ainsi sous Wade, chef de l'Etat de 2000 à 2012. Pratique rompue par son successeur. N'empêche, les personnes qu'il reçoit font l'objet d'interpellations, de regards suspicieux voire d’inquisitions. Histoire de dire, le palais c'était combien ou, c'est selon, ça a rapporté combien. C'est une épreuve pas toujours facile à gérer. Car consistant à convaincre du contraire des gens...convaincus que, toute façon, vous ne leur direz pas la vérité. J'en parle pour être plein là-dans depuis quelques jours. Mon principal regret est cependant l'impression que les raisons de ma rencontre avec le président Macky Sall sont négligées ou non appréciées à leur juste portée. Faire partie d'une trentaine de correspondants désignés par leurs organes presse respectifs pour couvrir les actualités présidentielles est un honneur. Etre témoin des premiers pas d’une démarche exemplaire dans la volonté de transparence des dirigeants à l'endroit du peuple et digne des vieilles démocraties itou. Je puis en témoigner pour avoir visité l'aile de la Maison Blanche réservée aux correspondants de Cnn, Cbs, entre autres grands médias américains, et échangé avec certains. Mais voilà, le palais dans la conception de bien de nos compatriotes, ce n'est ce n'est pas ce qu'on y fait mais combien l'on y reçoit. Aussi, dois-je faire avec des « ana sa ma wal », « mba doune na », « gnata lalene président diokh »...Heureusement pour la plupart sous un ton caustique. Parce que jusqu'à une époque récente, il paraît qu’on sortait du palais riche, l’esprit taraudé par les dépenses à faire et les montants à garder. On chantait alors la générosité légendaire de Wade et se réjouissait que le palais eût des allures de Gab...Sans besoin de carte ! Bien des gens seraient ainsi passés de fauché à nanti, en rendant visite à Wade. Lequel fut prompt à donner des frais de transport (pass) consistants. Qui ont aussi semé la discorde entre amis, camarades ou collègues de nombreuses associations. Je puis encore témoigner qu’on peut avoir été reçu par Wade et sortir du palais sans un copeck. Je fus d'un groupe de journalistes triés sur le volet et conviés à la présentation de la maquette de l'aéroport de Diass. Ma satisfaction fut plutôt d'être témoin privilégié d'une des premières étapes de la construction de cette infrastructure qui changera la vie du Sénégal. Pour les sonnantes et trébuchantes, c'était peut-être un jour de malchance...Je n’avais pas aussi échappé aux questions que je soulève aujourd’hui.


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