(JEUX OLYMPIQUES) L\'essentiel est de participer, l’honneur est de gagner

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(JEUX OLYMPIQUES) L\'essentiel est de participer, l’honneur est de gagner

Les athlètes sénégalais sont rentrés des Jeux Olympiques de Rio le cou vide de toute médaille, la bouche cependant pleine d'explications. Entre les grognes, les excuses, ce qui aurait du être fait et ce qui devrait l'être dans le futur, il y a de quoi laisser l'impression d’avoir dépenser l’argent du contribuable en vain.

Le ministre des Sports a osé le propos dans les média de ce lundi 22 août. « Nous savions que nous ne pouvions avoir de médaille aux Jo », a dit Matar Ba. Après que, quelques jours plutôt, son conseiller en communication, Mbaye Jacques Diop, a révélé l'intention du département de mettre en place une politique sportive afin de préparer des champions, de vrais, pour les Olympiades prochaines. C'est à Tokyo 2020 ou en 2024 à Los Angeles, Paris ou Rome, une des villes candidates à l’organisation de l’édition prévue dans huit ans. En attendant, c'est le deuil du budget de 800 millions Cfa consacré à la participation sénégalaise au rendez-vous de Rio qu'il faut faire. On pourrait aussi animer moult spéculations sur ce à quoi aurait pu servir cet argent. Certains se veulent raisonnables et fair-play, en considérant que l'essentiel est d'avoir été présent pour se confronter aux meilleurs. L'occasion donc d'apprendre et de se mesurer un peu plus au haut niveau. Là où sont logés ceux qui viennent aux Jeux Olympiques pour gagner et marquer les esprits : Bolt au sprint (100, 200 m), les Américains au basket, les Africains de l’est aux courses de fond, etc. En plus de participer, comme le veut la philosophie du Baron de Coubertin, le Français concepteur des Jo modernes il y a plus d'un siècle, eux ils viennent glaner des médailles et faire tomber des records. Il faut aujourd'hui composer avec la réalité des faits : l'essentiel est certes de participer, l'honneur est cependant de gagner. Chaque pays est à fond sur des disciplines fortes dans la pratique sportive de ses citoyens ou où des individualités font du bon travail. Et au finish ça paye... Il faut changer de paradigme et miser sur des « médaillables » certains ou capables, à tout le moins, de briller, après les avoir mis dans d'excellentes conditions de préparation et surtout à temps.  Ne plus s'y atteler à quelques mois là où les autres ont mis des années. L'espoir de voir un « héritier » de El Hadj Amadou Dia Ba, médaillé d'argent en 1988 à Séoul en Corée du Sud, passe par là. De même que l'adaptation à la réalité qui veut qu'on n’aille plus aux Jo, et à tout autre raout sportif, pour participer mais pour gagner.

L’ancien ministre des Sports, l’actuel Grand Serigne de Dakar, le rappelle fort justement : « parler de contre-performance, c’est comme dire que nos athlètes devaient ou pouvaient avoir des médailles mais qu’ils ne les ont pas obtenus. La vérité est que nous n’avons pas de sportifs de haut niveau préparés dans les conditions optimales et appropriées pour prétendre à des médailles. On ne va pas aux JO pour apprendre. Ce n’est pas là-bas que l’on se met à l’apprentissage. Les Jeux sont faits pour récompenser les meilleurs athlètes », dit-il dans Stades.


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Anonyme - #1

Qu Dieu Vous Garde Jules

le Mardi 23 Août, 2016 à 16:02:49RépondreAlerter

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