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Mardi 09 Mai, 2017
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Ce qu'on a fini de désigner sous le vocable de « série de meurtres » interpelle tout le Sénégal. A la suite du chef de l’Etat Macky Sall, d’éminents chefs religieux comme le khalife des mourides Serigne Sidy Makhtar et le porte parole du khalife des tidjanes Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine ont appelé à revoir les comportements. Et concernant les explications, divers arguments sont avancés. Dans tous les cas déplorés, un fait revient : l’intérêt financier, important ou négligeable.
Pour les mis en cause, la question ne se pose cependant pas en ces termes. L'essentiel est plutôt d'avoir « quelque chose ». Ils ne pensent pas l'obtenir par des voies légales comme le travail, mais la force. Voire pire, comme cela a été constaté dans la dizaine d'actes qui suscitent de nombreux commentaires actuellement.
Et n'allez surtout pas leur dire qu'ils agissent mal, ou qu’ils doivent patienter. Pour la « catégorie » de personnes à laquelle ils appartiennent en majorité, l'espoir est un vain mot. Et on n'a cessé depuis des lustres de composer avec le futur. On vit pour l'instant et avec...l'instinct. Presque comme chez les animaux. Ce qu'est d'ailleurs l’Homme et sait le mettre à nue, quand la situation le commande.
Barbaries, violences deviennent alors usuelles. Quand des humains en arrivent à cette façon d'appréhender la vie, cela traduit évidemment un véritable problème. « Crise des valeurs », le qualificatif de plus en plus utilisé pour parler de ce problème est bien à propos. Et il s'agit principalement chez beaucoup de jeunes l'absence de sens de termes tel que « le niakh diarignu » (vivre de la sueur de son front). C'est maintenant le « beugue tekki » (se réaliser socialement) coûte que coûte.
Ce désir s’est manifesté ces dernières années, entre autres, par le phénomène de l’émigration clandestine appelée « Mbeuke mi », à bord des pirogues à destination des côtes espagnoles. Et malgré les milliers de morts et de disparus, la démarche n’a pas été abandonnée. De même, d’autres formes de manifestations explosent au grand jour. C’est dire si le danger peut être plus grave qu'on ne le croit. La crise de la jeunesse est sans conteste. Elle « est aujourd'hui une menace sérieuse pour la paix, la stabilité et la sécurité », avertit notre compatriote Mabigué Ngom Directeur Régional de l'Unfpa pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.
Mardi 09 Mai, 2017
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Dimanche 02 Avril, 2017
J'aime Bien Ce Papier, Quand J'ai Quitté Le Sénégal Il Y A 15 Ans, J'avais Pressenti Que Ce Serait La Future Peste Du Pays. Maintenant Que Je N'écris Plus Pour Les Journaux Mais Pour Le Public En Général, Ce Thème Est Très Proche De Mes Préoccupations. Félicitations...
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