(POLITIQUE, INTERNATIONAL) La grandeur du peuple gambien est à saluer

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(POLITIQUE, INTERNATIONAL) La grandeur du peuple gambien est à saluer

Les Gambiens ont scellé le sort de leur président depuis 22 ans par la plus inattendue des manières. Une élection a déchu de son piédestal Yaya Jammeh et son régime de terreur. Preuve que malgré la peur et les interrogations sur leur futur, nos voisins "de l'intérieur" ont gardé intacte cette grandeur qui fait la dignité des peuples. Même les pronostics les plus osés ne l'avaient pas envisagé, les sondages les plus pointus encore moins. Les faits se sont imposés à eux, comme un cataclysme. Sans prévenir ! Jusqu'aux ultimes heures de ce vendredi 2 décembre, jour de la proclamation des résultats de l'élection organisée la veille, on croyait les choses dans la perspective de ce qui s'est toujours passé : un scrutin de plus, une nouvelle victoire de Jammeh. Jamais, on n'avait eu droit à un scénario contraire. 1996, 2001, 2006, 2011, ce n'était jamais...Jammeh, qui tenait le pays d'une main de fer. Ne laissant à ses contradicteurs que trois possibilités : le silence, la prison ou l'exil. Le sentiment général chez les Gambiens étant la peur, notamment de la redoutable NIA, les renseignements, dont on voyait les agents partout. Au point que chaque Gambien se croyait épier par l'autre. En somme, une véritable psychose comme dans toutes les dictatures. Ce qui laisse considérer très peu les réalisations, souvent magnifiques, des régimes de ce genre. Et au moment de faire le bilan, il faudra reconnaitre à Jammeh des efforts pour changer divers aspects du quotidien de ses concitoyens. Les habitués de ce pays le confirmeront. On peut en dire autant de la façon dont Jammeh s'est révélé grand démocrate, contrairement à tout ce qu'on attendait. C'est même croire dans ce qui se disait durant ses deux décennies de règne, qu'il y avait beaucoup d'affabulations et d'exagérations. Des mares à crocodiles pour faire disparaître les adversaires, des sévices et tortures contre eux ou des membres de leur famille y sont passés, entre autres monstruosités. On a semblé cependant oublier ou négliger, c'est selon, le plus important : la capacité de réaction du peuple gambien. Lequel a, vraisemblablement, dans la souffrance pris son mal en patience. Certain que l'occasion se présentera, pour régler son problème et mériter une bonne place au concert des grands peuples... Exit donc Yaya Jammeh qui annonce un retour dans son Kanilaï natal pour se consacrer à une de ses passions, le travail de la terre ! Beaucoup pense cependant qu'il ne faut trop faire confiance à sa résignation ou encore qu'il serait justifié d'avoir peur des brebis égarées de l'armée qui trônait sur le pays par sa grâce.

Time for Adama Barrow le nouvel homme fort de Banjul qui devrait composer avec toutes ces données. De même qu'il devrait éviter de faire vite nourrir des regrets en s'inscrivant dans l'extrémité comparé aux 22 dernières années...


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Anonyme - #1

1234

le Lundi 03 Avril, 2017 à 08:49:27RépondreAlerter

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