(POLITIQUE) Wiri Wiri au cœur de la République

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(POLITIQUE) Wiri Wiri au cœur de la République

En faisant partir Wade en 2012, les Sénégalais étaient nombreux à nourrir l'intime conviction de vivre une rupture totale par rapport à certaines pratiques caractéristiques des libéraux. L'épreuve des faits les déçoit ou, c’est selon, les ramène à la réalité. Celle qu'au Sénégal, les acteurs politiques ne sont pas si différents, à défaut d'être les mêmes.

Une défaite du camp présidentiel à Dakar lors de l'élection des membres du Haut Conseil des Collectivités Locales (Hcct). Des accusations et contre-accusations entre les camps des leaders Apéristes de la capitale. Et un enregistrement de venir accréditer la thèse d'un complot ourdi par un des responsables afin de faire porter le chapeau à son challenger. Voilà le résumé de « l'affaire » qui a secoué dernièrement le paysage politique sénégalais. Certains ont fini de la baptiser « affaire Yakham Mbaye » du nom du Secrétaire d'État à la Communication accusé d'être la voix enregistrée en train de monter un plan pour faire échouer l'Apr et mettre à nu l'incapacité de son collègue Abdoulaye Diouf Sarr à driver le parti à Dakar. Tout naturellement, les partisans de Mbaye ont indexé sans le nommer le camp de Sarr. Le scénario est digne des thrillers américains. A moins que les auteurs n’aient été inspirés par Wiri Wiri, la série en vogue de la Troupe Soleil Levant de Thiès (le coup de Cheikhouna à Jojo et Soumboulou).

Il y a de quoi rire et pleurer. La constance se révélant encore qu'en politique au Sénégal, on sait descendre bas. Très bas même. Sous les libéraux, on a été très souvent proche du fond. Leurs successeurs ne nous font pas décoller. Au registre des mœurs politiques sénégalaises, la différence des acteurs ne semble tenir qu'à la couleur des partis. Du coup, nous nous retrouvons à vivre une APRe expérience avec les tenants actuels du pouvoir. Dans lequel, le compagnonnage entre partis traditionnels aux dirigeants aguerris (Ps, Afp), un parti en construction (Apr), d'anciens gauchistes et des néo-politiques va souvent avec une bataille de positionnement. Avec tout ce que cela comporte comme actes répréhensibles. La fin justifiant les moyens. L'essentiel étant d'exister, quitte à faire prendre des coups et perdre du terrain à leurs partis respectifs.

Le « cas Yakham-Diouf Sarr » est sans doute le plus médiatisé, mais ne constitue pas et ne sera pas le dernier. Ainsi va la politique au Sénégal. Une APRe épreuve pour ceux tenant toujours à sa mission première, la « gestion de la cité » pour reprendre son sens étymologique.

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Anonyme - #1

1234

le Lundi 03 Avril, 2017 à 08:49:43RépondreAlerter

Anonyme - #2

1234

le Lundi 03 Avril, 2017 à 08:49:44RépondreAlerter

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