(RÉFÉRENDUM) Dommages collatéraux : dur, dur d’être allié de Macky !

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(RÉFÉRENDUM) Dommages collatéraux : dur, dur d’être allié de Macky !

Les alliés du président de la République, dans le cadre de Benno Book Yakaar et Macky 2012, sont nombreux à être frappés de plein fouet par le tiraillement des camps du « Oui » et du « Non » qui s'opposent en perspective du référendum du 20 mars, et plus généralement de la nouvelle dynamique à imprimer à ce compagnonnage. C’est au tour du Ps de vivre ses soubresauts, après l’Afp et Rewmi pour les résultats qu’on sait.

 

La réunion du Bureau Politique des socialistes a été houleuse, comme beaucoup s’y attendaient du reste, à cause du climat tendu ces derniers temps et exacerbé par le débat autour de la démarche à adopter concernant la consultation populaire invitée par le président de la République pour une révision de la constitution. Samedi et dimanche, le siège de la formation, sise à Colobane, a vécu des moments chauds, avec des dégâts que que limiteront finalement les interventions des forces de l’ordre. Des leaders et militants se réclamant de Khalifa Sall partisan du « Non » se sont dressés contre des proches de Tanor, le patron du parti, adhérents à la révision constitutionnelle de Macky. Les lignes se sont un peu plus étendues dans ce parti, où depuis de longs mois la suite du chemin à faire avec Macky divise. Le référendum ne sera donc que la goutte d’eau de trop…Toutefois pour un grand parti à l’organisation, l’implantation et la maturité toujours magnifiées, on ne parlera pas d’incidents mineurs. Au contraire, se demander si le Ps n’en est pas à un tournant de son histoire est une question pertinente. Nul doute d’ailleurs que les prochaines semaines seront riches de renseignements à ce sujet. Les frontistes ou « nonistes », c’est selon, dans le cas d’espèces quitteront-ils le navire ? Bousculeront-ils leurs vis-à-vis au point de les amener à changer de fusil d’épaule dans l’alliance avec l’Apr du président Sall ?

 

Une chose est sûre : être allié de Macky Sall n’est pas, par les temps actuel, chose facile. Parce qu’on est comptable de toutes ses actions et obligés, en tant que leader de parti, très souvent de gérer la tension qui couve dans ses rangs. L’Alliance des Forces de Progrès du président de l’Assemblée Nationale Moustapha Niasse a eu sa séquence, après l’annonce de ce dernier de ne pas avoir de candidat à la prochaine présidentielle. Le parti a perdu un pan important amené par Malick Gakou pour former le Grand Parti.

 

Avant, Rewmi est passé par le même chemin, pour perdre deux de ses grands responsables, Oumar Guèye et Pape Diouf, ministres qu’Idrissa Seck voulait faire quitter le gouvernement.

 

Si le Ps et l’Afp, les deux pivots avec l’Apr de Benno, vivent pareille situation, il est évident que les autres formations ne sont pas épargnées. Le bruit est simplement proportionnel à la taille de chaque parti. Toutefois pour tous, l’alliance devient problématique.

 

Pour bien des analystes de la scène politique sénégalaise, il y a là de quoi consolider l’argument souvent défendu que, les alliances ne sont utiles que pendant les élections et qu’après, chaque parti doit suivre son chemin.

 

En tout cas, dur, dur d’être allié de Macky.


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