(REFERENDUM) Macky déroule, l'opposition tergiverse, le peuple s’interroge

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(REFERENDUM) Macky déroule, l'opposition tergiverse, le peuple s’interroge

Exit le non respect par le président de la République de son engagement à réduire son mandat en cours de sept à cinq ans. Les enjeux sont désormais autres. Macky Sall l'a compris. Le peuple se pose des questions. L'opposition est elle à la traîne.

Il y a un temps pour la grogne et un autre pour l'action. La concomitance de ces deux moments semble avoir échappé ou été négligée par beaucoup d’opposants au régime actuel. Et les voilà qui, passé le discours du 16 février du chef de l'Etat, restent accrochés à son reniement, le fameux « wakh wakhete ». Alors que, à ce peuple désabusé et indigné, l'impératif était en réalité d'expliquer l'attitude à adopter. Elle le reste d'ailleurs, si on en juge par le besoin manifesté ça et là pour saisir la teneur global du référendum du 20 mars. C'est dire donc que, si les appels à voter « Non » et une synergie des forces contre Macky ont vite pris le dessus sur les velléités de boycott de la consultation prochaine, il reste du travail à faire. Un travail de sensibilisation d'autant plus important que, même déçus et révoltés, les Sénégalais ont besoin de comprendre que les points de la révision constitutionnelle ne sont pas tous bons que pour la poubelle. Certains méritent même que l’on vote « Oui », tant leur valeur dans la consolidation de la démocratie sénégalaise déjà mondialement vantée est sans conteste. Les candidatures indépendantes à la présidentielle, le statut du chef de l'opposition...

Cet impératif incombe au pouvoir aussi, mais davantage à l'opposition désireuse de renforcer la conscience citoyenne et de sentir plus le peuple adhérant à ses combats. Voilà pourquoi également, c'est en courant que ses leaders doivent répondre aux consultations envisagées par le président de la République. Ce dialogue auquel ils sont d’ailleurs été nombreux à appeler sans cesse ou, c’est selon, à se désoler de son absence.

 

Comment comprendre dès lors qu’ils puissent refuser la concertation lorsqu’on les y convie ? Ne pas y aller c'est apparaître belliqueux aux yeux de bien des Sénégalais. Qui penseront aussi que la force de ces opposants reste le monologue dans les médias, une attitude peu guerrière voire couarde simplement. Qui plus est, peut-on rêver de la part d’un adversaire que son invitation à le trouver sur son terrain pour lui parler ouvertement, sans retenu ? Refuser équivaudrait à renforcer le président dans une manœuvre qu'il tient déjà bien et déroule. Quand on perdu une bataille, il faut penser à éviter le même sort sur toute la guerre.

 


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