(SOCIETE) Cannabis, un business florissant*

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(SOCIETE) Cannabis, un business florissant*

(*) Je reprends ici le titre d’un récent numéro du Journal de l’Intelligence Economique de la télévision France 24. La diffusion a eu lieu dans la soirée du samedi 2 janvier et le contenu portait principalement sur le cannabis aux Etats-Unis avec une situation variant selon les états. On ne peut manquer à la vue de cette émission d’être projeté sur le Sénégal où, à mon sens, ces temps-ci, l’usage de cette drogue est plus que préoccupante. Le yamba, comme on l’y nomme, fait fureur, malgré la traque et les nombreuses arrestations de dealers. Les usagers ne s’en cachant presque plus.

 

Aux Etats-Unis, à l’instar de beaucoup de pays occidentaux, la question du cannabis se pose en termes de légalisation ou pas, de la vente ou de la consommation voire des deux. Ches certains, on fume, cultive ou encore vend le cannabis, selon des canaux bien définis.

 

Le Sénégal est loin d’une pareille situation. Pourtant, par endroit, on ne dirait pas. L’usage du cannabis étant devenu simplement banal. En lointaine banlieue, dans les quartiers périphériques comme en ville, l’usage du yamba, c’est maintenant en pleine rue, à n’importe quelle heure. Lors de certaines grandes rencontres, sportives par exemple, itou.

 

Il est bien loin cette époque où, fumer du chanvre indien, on l’appelle comme ça aussi, se faisait dans l’intimité d’une chambre, derrière ou loin des habitations, ou encore en brousse. Pour se cacher ou ne pas gêner. Aujourd’hui, la gêne a changé de camp. Elle anime plutôt ceux qui regrettent ce changement dans les mœurs et assistent impuissants à une destruction à petit feu de ces milliers de jeunes qui se prennent pour de « vrais guerriers ».

 

Les conséquences se verront au fil du temps, avec des générations de jeunes en mauvais état, s’ils vivent encore. Autant dire que la facilité de l’usage du cannabis va poser un véritable problème de santé publique. Une préoccupation à prendre très au sérieux alors.

 

On sait les forces de l’ordre sénégalaises fortement engagées et déterminées dans le combat contre petits, grands dealers et usagers, et plus généralement dans la sécurisation du pays. Et, nous nourrissons ici l’espoir de voir efficaces toutes leurs démarches mises en application ces derniers temps afin de juguler toute la délinquance. Elles poussent les malfaiteurs jusque dans leurs derniers retranchements et installent ainsi la peur dans leur camp, une solution efficace en matière de lutte contre le banditisme. Petit ou grand. Qui, il faut en convenir, sont corollaires au développement des villes. De là à se croire en territoire où le cannabis est légalisé, pour prendre juste ce cas de figure, on prend peur. Car certains, bien ou mal inspirés, c’est selon, peuvent penser devoir passer à plus forte dose. De plus fort à plus fort, on construit alors des générations de drogués…et perdues.


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