(SOCIÉTÉ) SOS Pour Les Mœurs Sénégalaises

Blogs

(SOCIÉTÉ) SOS Pour Les Mœurs Sénégalaises

Meurtre, inceste, pédophilie, viols, prostitution ont, entre autres faits scabreux, fortement marqués l'actualité sénégalaise ces jours-ci. De quoi donner des sueurs froides à bien des gens et amener à lancer un SOS pour nos mœurs.

Le temps est favorable aux préposés dans les médias sénégalais au traitement des fameux « chiens écrasés », appellation donnée aux faits divers dans le jargon journalistique. Il n'y a qu'à voir la forte audience d'émissions comme Teuss de Zik Fm, Xalass de Rfm, les longues colonnes y afférentes dans les journaux pour s'en convaincre. On passe évidemment sur la popularité d’animateurs de ces questions tels Mamadou Ndoye Bane et Ameth Aïdara.

Chaque jour à son fait divers, aussi choquant et surprenant que celui de la veille. « Une adolescente handicapée, droguée, violée et enceintée par son oncle », « un photographe lynché à mort après violentée et tué le bébé de quatre mois d'une jeune qui a refusé de se laisser violer », « une fillette de huit ans violée à plusieurs reprises par quatre gaillards », « un réseau de prostitution clandestine démantelé par un Préfet lors d’une visite dans un garage ».

La liste est très loin d'être exhaustive. Le niveau de gravité est tel qu'on émet souvent des doutes sur les histoires rapportées. On revient cependant vite à l’évidence en écoutant les témoignages, bien audibles, de victimes et/ou de leurs proches, de même souvent que personnes mises en cause. Les localités concernées sont bien identifiables au Sénégal et les noms authentiquement de chez nous. C'est la preuve que la promptitude consistant naguère à pointer du doigt des étrangers, les fameux « Niakk » pour désigner des ressortissants d’Afrique noire installés au Sénégal, prospère difficilement.

Le problème est donc bien sénégalo-sénégalais. L'évolution a consacré depuis des années le terme « libération des mœurs », la « débandade » ou la « folie » seraient plus appropriés comme qualificatifs.

Au registre des causes, bien des choses peuvent y passer : le manque d'éducation, la démission de certains parents, la pauvreté, la promiscuité, la précocité de jeunes filles…

En tout état de cause, on en est à un niveau où un SOS pour nos mœurs se justifierait amplement. A moins que n'ait sonné l'heure du fameux « Ndeup National » longtemps appelé par le psychologue clinicien Serigne Mor Mbaye. Les inquiétudes sont grandes et les questions nombreuses, il faut forcément trouver des solutions.


Cette entrée a été publiée dans Politique. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien. Alerter

Vous pouvez lire aussi

Commentez cet article

Pseudo *

Votre commentaire :

Pseudo *

Mon commentaire *