10 Aout 1895 - 10 Aout 2014 : L 'Etape de Saint-Louis

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  • Article ajouté le : 10 Dimanche, 2014 à 04h18
  • Author: sene gueye

10 Aout 1895 - 10 Aout 2014 : L 'Etape de Saint-Louis

La ville de Saint Louis du Sénégal constitue une étape importante dans l’hagiographie de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul.

Saint-Louis, ville coloniale fondée en 1659, elle est la plusancienne ville créée par les européens sur la côte occidentaled’Afrique. Elle fut la Capitale de l’Afrique Occidentale Française (AOF) de 1895 à 1902. A l’époque, l’AOF comprenait le Sénégal, la Mauritanie, le Soudan, la Guinée et la Côte d’Ivoire. Elle fut également laCapitale du Sénégal jusqu’en 1957.

Elle était donc le lieu du haut commandement de l’Administration coloniale.

Cheikh Ahmadou Bamba arrêté le 10 août 1895, 18 safar 1313 h devaitêtre conduit dans cette de résidence de la haute autorité coloniale pour être traduit devant le Conseil privé composé de tous ce quel’Administration coloniale compte comme autorités administratives etmilitaires.

Arrêté à Djewol le 10 août 1895, le Cheikh arriva à Saint Louis peuavant le coucher du soleil. Il passa les 10 derniers jours de Safar etla totalité du Mois de Rabi’u awwal à Saint Louis ; c’est-à-dire lereste du mois d’août et une partie du mois de septembre 1895.

Ce qu’il faut retenir d’essentiel dans cette étape, c’est toutd’abord toutes les manœuvres souterraines pour liquider le Cheikh maisaussi au terme de l’échec de toutes les tentatives, les actes officielsconsistant à sa traduction devant la haute instance qu’était le conseilprivé.

Dans son ouvrage intitulé « Les Dons du digne de reconnaissance » relatant son exil, le cheikh écrit : «  J’ai subi dans cette île (Saint Louis), au cours de cette période desépreuves que n’évoquerai jamais par courtoisie à l’endroit du plus DIGNE DE RECONNAISSANCE Qui est adoré par amour pour sa face. Celles-ci (lesépreuves) étaient une éducation spirituelle de la part du VIVANT (DIEU)Qui ne meurt pas. Lui qui m’a dispensé de recourir aux armes contrel’assassin  »

On tenta de liquider physiquement le Cheikh en le laissant seul dansune cellule avec un lion affamé. A Saint Louis, il a subit toutes lesformes de vexations et d’humiliation mais il est resté égal à luiconfiant à DIEU.

Écoutons- le nous faire le récit de cette période :

«  Pendant ce temps j’ai terminé et révisé mon poèmecomportant les noms des soldats de Badr. Par ailleurs, j’ai reçu ungrand nombre des dignitaires de Saint-Louis et ses environs. Les chefsdu Ndiambour sont venus me faire part de leur volonté d’intervenir en ma faveur auprès des autorités coloniales et je leur ai dit dem’abandonner à mon Seigneur qui est plus compatissant avec moi etconnaît mieux mon intérêt. Alors ils s’abstinrent.  »

Après les vaines tentatives de liquidation physique, l’Administration Coloniale, au cours d’un procès inique organisé le 05 septembre 1895,opta pour son exil. Nous disons bien inique car à ce jour nul n’est àmesure de produire les réponses de Cheikh Ahmadou Bamba aux questionsdes accusateurs. Ils ont énoncé les griefs qu’ils avaient contre lui,ils ont rendu public le délibéré du conseil privé, mais lesréponses du Cheikh à l’acte d’accusation ont disparu des archivescoloniales où tardent à être déclassées plus d’un siècle après.

Condamné à un internement administratif au Gabon, il fut embarqué le 21 septembre 1895 à Dakar.

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