Les Accidents

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  • Article ajouté le : 27 Mercredi, 2019 à 00h03
  • Author: Pierre Thine

Les Accidents


Habituellement, le secouriste intervient après l’accident pour établir le relais jusqu’à l’arrivée des secours. Mais compte tenu des connaissances qu’il a acquis, il peut avoir un rôle très important dans le domaine de la prévention pour éviter qu’un accident ne se produise. Ce rôle, il peut le jouer en dispensant les règles de prévention dans les différents cadres qui sont les siens : familial, de travail, lors de rencontres occasionnelles et dans toutes les situations qui peuvent se présenter.                        I –


Circonstances et Causes.


Pour les anciens Grecs, la fatalité était une déesse inexorable. Plus près de nous, les musulmans expriment encore la même idée lorsqu’ils emploient la formule fataliste traditionnelle  » Mektoub  » (c’était écrit). Il appartient à l’homme moderne de détruire ce mythe. Circonstances et causes d’accidents sont d’une variété infinie. Leur diversité même en rend l’énumération impossible. Mais une étude fait cependant ressortir au moins trois éléments essentiels dont la conjonction est nécessaire pour qu’un accident soit possible : – une activité humaine, qu’il s’agisse de travail, de loisirs ou plus simplement de repos ; – un risque lié à cette forme d’activité ; – une défaillance liée à l’homme (ignorance, fatigue, âge), au matériel utilisé (mauvais usage de ce matériel, non respect des règles d’emploi, mauvais entretien, vétusté. Bien plus, on peut affirmer que l’accident représente une pathologie essentiellement évitable. Et mieux encore, on pourrait même paradoxalement dire que l’accident n’est pas accidentel. Prenons le cas d’un enfant : il faut, pour qu’un accident lui arrive, la conjonction de trois facteurs épidémiologiques, que, par analogie aux maladies contagieuses, on peut désigner ainsi : – un sujet susceptible d’être contaminé ; – un environnement physique et humain favorable à cette contamination ; – un agent qui la provoque. Une prévention des accidents existe donc et doit être développée par tous et en tous lieux.


1) – La Part de l’Homme.


Dans l’Accident 90 accidents sur 100 il y a à la base, une défaillance humaine. Cette défaillance peut être provoquée : – par le manque d’expérience, une curiosité imprudente : c’est le fait des enfants, des jeunes en général ; – par l’âge : le travail entrepris est trop pénible d’où les chutes, les accidents musculaires… ; – par une mauvaise forme physique : fatigue, sommeil, maladie ; – par une mauvaise forme morale : les soucis, les préoccupations familiales, les conflits personnels font oublier ou négliger les règles de sécurité… ; – par un environnement défavorable : cadre de vie mal adapté, parfois conditions météorologiques (chaleur, humidité, vent…).


2) – L’Esprit de Prévention.


On a pu dire qu’entre prévention et secourisme qu’il n’ y a avait pas de différence de nature, mais simplement de degré. La prévention a pour but, avant tout, d’empêcher l’accident, le secourisme d’en limiter les effets si, malgré tout, il s’est produit. L’une et l’autre procèdent du même esprit. Mais l’esprit de prévention n’est pas inné, cette auto-protection s’acquiert ; de plus en plus, il appartiendra à l’école d’en donner aux plus jeunes au moins les rudiments. Ainsi, une initiation aux gestes élémentaires de survie doit être donnée aux enfants dès l’âge de 12 ans dans les lycées et collèges. L’idéal serait que tout citoyen , devienne un secouriste.

Mais plusieurs obstacles sont à vaincre : – le premier, le plus important, c’est l’ignorance du risque encouru ; – l’inaptitude est le deuxième ; – l’inconscience, c’est-à-dire le refus de prendre conscience du risque, est le troisième.


II – Prévention des Accidents de la Route.


La route a toujours tué. Il y a eu ainsi en France, certaines années, au XIX° siècle, plus de 1000 morts par accidents de diligence. Mais l’apparition de la voiture automobile a multiplié ce risque. Depuis le premier mort connu par accident de la circulation (Mr Blis à New-York le 13 septembre 1895), dès centaines de milliers d’êtres humains sont morts sur les routes du monde entier. En France, le cap des 100 000 tués annuels était dépassé en 1962. Le comité interministériel de la Sécurité routière chargé de définir et de faire appliquer une politique nationale de sécurité routière, était crée le 28 septembre 1972. Grâce à son action incessante, depuis ce jour en matière de réglementation d’information du grand public, de formation des usagers de la route, d’amélioration de l’infrastructure routière et des véhicules automobiles, de développement des moyens de secours aux blessés de la route, la tendance a été renversée bien qu’un léger accroissement se soit manifesté en 1979. La plupart des domaines réglementaires et techniques de la sécurité routière ont été depuis plusieurs années explorés, et presque épuisés. Reste encore cependant l’homme, responsable majeur des accidents de la circulation.


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