Rôle Du Secouriste Isolé

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  • Article ajouté le : 21 Dimanche, 2018 à 18h10
  • Author: Pierre Thine

Rôle Du Secouriste Isolé

 

L’objectif à atteindre est multiple. Il faut :

 

- maintenir en vie ;

- empêcher l’aggravation de l’état de la victime ;

- faciliter son rétablissement.

 

 

L’observation de quelques règles simples rendra cette approche plus facile :

 

 

 

 Agir rapidement et dans le calme.

 

 

Une attitude déterminée, nette et précise donnera confiance à la victime et à l’entourage. Elle empêchera aussi les initiatives intempestives dangereuses ou maladroites des témoins : déplacements inutiles, tentatives de donner à boire (si le blessé et sans connaissance, il risquerait de s’étouffer ; s’il faut l’opérer, l’estomac doit être vide), réflexions déprimantes, discussions inutiles sur les responsabilités, etc.

 

 

 

 Analyser la situation.

 

 

 

Dénombrez les blessés. Recherchez, surtout la nuit, ceux qui pourraient être dissimulés dans un fourré, coincés sous une voiture, projetés en contrebas de la route…

Ne vous attardez pas nécessairement à ceux qui crient le plus fort. Voyez s’il n’y en a pas qui sont sans connaissance, ce sont le plus souvent les plus gravement atteints.

Recherchez s’il n’y a pas d’autres risques possibles : explosion, incendie, éboulements…

 

 

 

Observez attentivement l’accidenté.

 

 

 

Vérifiez :

 

 

 

- ventilation : respire-t-il ?

- circulation : saigne-t-il ?

- vigilance : est-il conscient ?

Souvenez-vous qu’il n’y a pratiquement que deux urgences pour lesquelles il n »y a pas une seconde à perdre :

- l’arrêt de la respiration

et

- l’hémorragie abondante.

Donc, la première chose que le secouriste-témoin doit faire est de vérifier si la victime :

- ne respire pas

ou

- saigne.

Si l’accidenté saigne, il faut arrêter l’hémorragie par compression directe.

S’il ne respire pas, il faut pratiquer la ventilation artificielle. Après avoir libéré les voies aériennes en basculant prudemment la tête en arrière et en nettoyant le cas échéant la bouche, pratiquer le bouche à bouche ou le bouche à nez.

Puis, coucher l’accidenté en position strictement horizontale :

- sur le dos, s’il est conscient ;

- sur le côté, s’il est inconscient. C’est la mise en position latérale de sécurité (P.L.S.),

position sur laquelle nous reviendrons en détail, destinée à faciliter le passage de l’air et à permettre le rejet à l’extérieur des liquides (sang, vomissements, sécrétions), qui peuvent encombrer les voies aériennes supérieures et venir inonder les poumons.

 

 

Ne pas déplacer inutilement l’accidenté.

 

 

Jamais sans vous être assuré de son état – sauf péril imminent – sans lui avoir donné les premiers soins.

 

 

 Ne pas jouer au médecin.

 

 

Ne pas faites que l’indispensable pour préserver la vie, calmer la douleur et permettre à l’accidenté d’attendre l’arrivée des secours. Surveillez entre-temps : respiration, saignements, vigilance.

Nous vous apprendrons à pratiquer l’ A.B.C de la survie.

Évitez le refroidissement de la victime (couvrir mais ne pas réchauffer).

 

 

Rassurer l’accidenté.

 

 

Les premiers secours psychologiques sont également très importants.

Veillez le mieux possible au confort moral aussi bien que possible de la victime.

Une parole au bon moment vous y aidera.

N’oubliez jamais les réactions psychologiques possibles des témoins telles que nous venons de les évoquer, et préparez-vous à les contrer efficacement le cas échéant (attention au prostré, au surexcité, au paniquard, à l’inutile…).

Et rappelez-vous que les connaissances ne suffisent pas. Il ne faut aussi et toujours du bon sens.


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