Aux Nouvelles Editions Africaines du Sénégal (N.E.A.S): Aminata SY portée à la tête de l’institution.

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  • Article ajouté le : 10 Mercredi, 2014 à 14h28
  • Author: Usman TUREY

Aux Nouvelles Editions Africaines du Sénégal (N.E.A.S): Aminata SY portée à la tête de l’institution.

Cette semaine, aux Nouvelles Editions Africaines du Sénégal (N.E.A.S), débute avec une solennité qui marque la promotion d’Aminata SY au poste de Directrice Générale en remplacement du Doyen Seydou SOW.  Outre le personnel de la société, tous les acteurs qui gravitent autour du monde du Livre, à savoir Auteurs et Editeurs, ont été relativement bien représentés au niveau de cette cérémonie. De pertinentes interventions ont été enregistrées de la part du Directeur Général sortant, de la Présidente de l’association des éditeurs du Sénégal (A.E.S), de l’écrivain Marouba Fall, du Président du Conseil d’administration, de la Nouvelle directrice des N.E.A.S et d’un membre du personnel. En réalité, tous les intervenants semblent unanimement partager l’idée selon laquelle les N.E.A.S sont entrain de traverser des périodes très difficiles, et ce, depuis très longtemps d’ailleurs. Ainsi, du manque de volonté politique de l’Etat du Sénégal aux problèmes d’ordre interne liés au fonctionnement de la structure, les discours prononcés aux locaux des N.E.A.S ce lundi 08 Septembre 2014 ont parfaitement recoupé les lourdes préoccupations auxquelles la « New leader » Aminata SY doit faire face. Le doyen Seydou SOW, qui a prononcé le discours marquant l’ouverture de la cérémonie, est largement revenu sur les problèmes et défis de cette société. Les traits pertinents de son intervention peuvent se résumer de la sorte :- D’abord il a lancé un appel aux auteurs et éditeurs pour un renforcement des relations aussi bien interpersonnelles qu’interindividuelles afin de répondre plus efficacement aux besoins de l’Education Nationale.- Ensuite il a invité les acteurs du monde du Livre à collaborer pour coproduire des manuels scolaires et littératures de jeunesse en vue de signifier de manière considérable leurs apports et leur disposition à accompagner les projets de l’Education Nationale. A ce niveau, il a aussi insisté sur la nécessité d’une ouverture, d’une prise de contact et de collaboration sur le plan sous-régional  car « les N.E.A.S sont nées à partir des cendres encore chaudes des N.E.A » va-t-il rappelé. - Enfin, ce qui reste de loin le plus pertinent par rapport à son intervention c’est le message d’unité et de cohésion qu’il a adressé à la nouvelle équipe à la gestion des N.E.A.S. Ainsi dit-il : « Soyez une équipe à l’image d’une équipe de Football ou de Basket ; c’est un système et dans ce système, chaque acteur a un rôle à jouer. » A lui de poursuivre en rappelant que « c’est le soutien et l’esprit d’équipe qui font la valeur d’un organigramme ». Ainsi, lance-t-il un appel à tout le personnel ainsi qu’aux acteurs du Monde du livre pour travailler en fonctionnant tel un système pour permettre la réussite des missions communes engagées. Marouba FALL, qui parlait au nom des écrivains du Sénégal, entre en jeu avec cette déclaration : « nous le savons tous, il n’y a pas besoin d’y revenir, les N.E.A.S traversent une période difficile. » Cela fait, il s’est ensuite tourné pour évoquer les problèmes liés à l’insuffisance des moyens de cette institution pour pouvoir fonctionner correctement, le non-paiement des salaires du personnel et le non-versement des droits d’auteurs aux écrivains entre autres. C’est ainsi qu’il dit : « Aujourd’hui, si je me bats pour que les N.E.A.S retrouvent leur lustre d’antan, c’est parce que je suis auteur et que mes intérêts sont en jeu. Voilà trois ans que je ne touche pas mes droits d’auteurs. » A lui d’ajouter : « Mais je ne crie pas sur les toits parce que je sais que les gens d’ici font des mains et des pieds pour essayer de redresser la situation. »Après avoir fini de soutenir ces différents problèmes, il change complètement de cap et se tourne vers la Nouvelle Directrice des N.E.A.S pour lui souhaiter bonne chance et lui témoigner ses qualités humaines remarquables qu’il dit bien cerner ! Sur ces propos « Madame SY est une très bonne collaboratrice, très ouverte d’esprit et très engagée. Avec elle, on peut continuer le chemin et essayer de frapper à toutes les portes, solliciter toutes les personnes ressources qui peuvent nous aider à remettre sur pieds « cette maison » qui est un patrimoine, non pas seulement Sénégalais mais Africain. » Il a terminé son discours en affirmant que « si certains auteurs ont une dimension internationale, c’est grâce aux N.E.A.S qui est une maison d’édition professionnelle. »Quant à l’intervention de la présidente de l’Association des Editeurs du Sénégal (A.E.S) Marie Louise CORREA, qui n’a pas du tout été longue, ce qui est essentiel à retenir c’est qu’ « il y a une réelle nécessité d’union et de solidarité entre les différents acteurs du Monde du Livre pour ensemble engager le combat et relever les défis qui se posent ! »Le Représentant du Personnel, qui a préféré de se prononcer en Wolof (langue locale sénégalaise), est repassé sur toutes les difficultés auxquelles ils sont quotidiennement confrontés par rapport à l’exécution de leurs tâches. En effet, il a insisté avec ardeur sur l’urgence de la part de l’Etat d’injecter aux N.E.A.S les moyens qu’il faut pour permettre au personnel de faire son travail dans les conditions les meilleures, nonobstant les mois de salaires non-payés qu’ils supportent en silence par amour et engagement par rapport à la boite. La Nouvelle Directrice des N.E.A.S, Aminata SY, a été très brève et précise. En effet, elle s’est d’abord jointe aux différentes interventions en rapport avec les problèmes de la boite pour ensuite rappeler que la responsabilité en ce qui concerne la situation des N.E.A.S n’est pas seulement à imputer à l’Etat. Ce qu’elle sous-entend par-là, c’est qu’une convergence des stratégies et méthodes, un engagement et une abnégation de la part des acteurs du monde du Livre peuvent se révéler d’une efficacité remarquable quant aux « solutionnements » des problèmes qui se posent dans le milieu. Elle a communiqué à l’audience l’information selon laquelle elle est en train de travailler avec un comité, depuis quelques jours, dans le cadre du projet dénommé « PAQUET » que le gouvernement a mis en place pour essayer de trouver des solutions par rapport au milieu de la production et de l’édition du savoir. La Directrice des N.E.A.S a aussi lancé un appel d’unité entre maisons d’éditions et auteurs car elle semble convaincue qu’avec le renforcement de toutes les capacités des éditeurs et l’implication du personnel, une part importante du marché scolaire peut être conquise. « Ce qui contribuera à booster toutes les maisons d’éditions au Sénégal »; affirme-t-elle. Le Président du Conseil d’Administration qui intervenait au nom des administrateurs de l’Etat, a rassuré les acteurs porteurs de cette mission de réhabilitation des N.E.A.S qu’ils sont "ni sourd, ni insensibles par rapport à ce que la société traverse". Ainsi il a demandé à ce que les différents acteurs du secteur fassent équipe et s’impliquent davantage car de leur côté (les administrateurs) ils essayent d’aller suffisamment vite pour débloquer la situation. Aujourd’hui, la préoccupation majeure des N.E.A.S, après 42 ans d’existence, consiste en la reconquête du marché de l’édition des programmes de l’Education Nationale. Selon la Directrice des N.E.A.S, les problèmes qu’est en train de traverser la société sont principalement dus au fait que les successeurs de l’ex Président Senghor n’ont pas eu la même vision par rapport aux N.E.A.S. Ce qui s’explique d’ailleurs par le fait qu’aujourd’hui tout le marché de l’édition des programmes de l’Education Nationale est monopolisé par les Maisons d’éditions étrangères. « Aux temps de l’ex Président Senghor qui avait imputé la charge de l’édition des programmes scolaires nationaux aux N.E.A.S, la société fonctionnait correctement, les salaires étaient payés à temps etc. Il a fallu qu’il s’en aille pour que ses successeurs, atteints  par une légèreté débordante, laissent petit à petit les maisons d’éditions étrangères infiltrer l’environnement de l’édition au Sénégal pour finir par le monopoliser. Et c’est ce qui explique en grande partie la décrépitude, la dégradation et l’ « inactivisme »  très avancée des N.E.A.S. » Usman TureyEn définitive, du manque de volonté politique de l’Etat à la vétusté des locaux de la société et entre autres problèmes, la « New leader » des N.E.A.S, avec son équipe, semble hériter de lourds dossiers qui les réservent un pénible chantier à affronter. BONNE CHANCE MADAME LA DIRECTRICE !!!Fait à Dakar, le 09 Septembre 2014Usman TUREYCommunicant/UGB/Saint-Louis/SénégalJournaliste CitoyenChargé de Communication du [email protected] 
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