« Vaincre La Corruption : Une Voie Dura....
Mardi 06 Février, 2018
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Les personnes en situation de handicap se sont encore fait
entendre à travers leur Forum International orchestré le samedi 08 Novembre 2014 à la Maison de la Culture Douta SECK. Toutes
les revendications portées par les mouvements des personnes handicapées ont,encore
une fois, fait objet de débats, d’analyses et de reconsidérations avec comme
finalité la redéfinition de stratégies plus efficaces afin de réussir l’intégration
socio-économique et professionnelle.
L'histoire est essentielle pour comprendre l'enracinement
profond des préjugés à l'égard des personnes handicapées. Ces mêmes préjugés qui
ont conduit et conduisent encore à la discrimination des personnes handicapées
dans tous les aspects de la vie. Ainsi, le Forum était articulé autour
des questions d’« Education inclusive, de Développement inclusif et de la
Loi d’orientation sociale » et fut modéré par le Président de
l’Association Nationale des Personnes handicapées M. Yatma FALL. Il a vu la
participation d’éminentes personnalités « valides » comme
« invalides », issues des institutions de la République, des
organisations multinationales et transnationales, de la société civile, des
groupements et associations du pays et d’ailleurs.Ci-après, le topo, quelque
peu tributaire, des interventions lors de ce mémorable forum.
L’Honorable Grand Serigne de Dakar qui fut le premier à
intervenir lors de ce Forum, insistait sur la nécessité voir l’obligation
morale d’inscrire les personnes handicapées dans les bourses sociales, de
subventionner leurs associations au même qu’on subventionne les associations de
football ou autres et enfin de les donner la place entière qui les revient de
droit dans notre société. Il ne finira pas son discours sans avoir indiqué que « le handicap fait partie du quotidien de la
personne, quel qu'en soit la forme. Certains le vivent au jour, d'autres en font la
brutale expérience ou y succombent avec l'âge et enfin certains
le vivent indirectement, dans leur entourage » et que
« nul n’est à l’abri de l’infirmité » car, toujours selon lui, « c’est
un sort qui peut se jeter sur n’importe qui, n’importe quand, n’importe où et
dans n’importe quelles circonstances.
Le Juriste M. Daouda BARRO, qui intervenait par la suite par
rapport à la loi d’orientation sociale, après avoir fini de planter le décor en
faisant un état des lieux de l’évolution des textes, a fortement insisté sur le
besoin d’assurer un accès total et garanti des personnes invalides à
l’éducation au même titre que les personnes dites valides en favorisant un
cadre propice à cet effet. Ce n’est pas tout, il articula, de même, l’obligation
pour les décideurs publics d’impliquer les personnes handicapées dans les
processus de développement en assurant une parfaite égalité des chances pour
tous, sans distinction aucune.
Le Ministre de la Culture et de la Communication M. Mbagnick
NDIAYE, semblant fortement convaincu que la culture, entendue en termes de
pratiques artistiques ou d'activités culturelles, devrait sans entrer dans les
débats de démocratisation culturelle, pouvoir être accessible à tous, a fait
part aux handicapées des politiques culturelles inclusives que son département
a élaboré. Allant de la littérature aux autres formes de pratiques
artistiques et culturelles les plus répandues, le Ministre rassure les
personnes handicapées par rapport à la mise au point de dispositifs conséquents
et adaptés pour les aider dans la vulgarisation de leurs productions. Par
ailleurs, tout en les incitant, dans le cadre de la communication, à investir
les médias en vue de faire entendre leurs revendications, le Ministre leur a
témoigné de sa disponibilité ainsi que de son engagement à être à côté d’eux au
cours du processus de leur implication effective dans les dynamiques
socio-culturelles, politiques et économiques. Il termina ses propos avec une
invite aux personnes handicapées pour une participation massive au niveau du 15ième
Sommet de la Francophonie.
Aïssatou CISSE, la conseillère spéciale du Président de la
République, a fait un plaidoyer fort en faveur des personnes en situation de
handicap dont elle fait partie. Handicapée moteur, en cette dame on trouve une
énergie inépuisable consacrée essentiellement à la défense des intérêts
matériels et moraux des handicapés. En effet, elle a fait part à ses frères et
sœurs, parents et amis handicapés, du travail rigoureux et organisé qu’elle mène
auprès du chef de l’Etat pour parvenir à faire de l’assistanat, des préjugés et
de l’indifférence dont ils sont victimes une veille histoire.
Le Président du comité scientifique du XVième sommet de la
francophonie, M. El Hadj KASSE, après avoir, à l’entame de son propos,
féliciter et encourager Mme CISSE pour le travail remarquable qu’elle fait pour
les handicapées, en va pour exprimer son honneur et celui de la Francophonie
pour avoir été copté en tant que partenaire.
Il défendait par la suite l’idée que les handicapés sont des citoyens,
de dignes hommes et femmes qui méritent d’être traités en tant que tels.
« Ce sont des gens qui, comme tout le monde, ont des idées, du
savoir-faire et des compétences qui peuvent considérablement profiter au
développement et à l’émergence de la société » a-t-il fait comprendre. Il
y rajouta que « d’ailleurs dans tous les pays développés du monde, le
handicap est traité avec diligence afin de permettre leur épanouissement et par
ricochet bénéficier de leurs compétences. »
Quant au syndicaliste M. Saliou DAF la cohésion,
l’implication de tous et la co-productivité restent les reflets fondamentaux
d’un développement durable. L’on ne pourra jamais se permettre, tant que le
ciel demeure le ciel et que la terre reste la terre, de penser à un
développement sans synergie et sans inclusion.
En somme, Toutes les interventions semblent parfaitement
recouper l’idée que les personnes en situation de handicap méritent meilleurs
traitements. Ils doivent pouvoir étudier, être soignés, et s’épanouir pour être
en mesure de se réaliser aussi bien sur le plan personnel que celui
professionnel. Seulement, « le combat qui devrait être mené, pour que les
responsabilités de personnes en situation de handicap dans les dynamiques de
développement soient identifiées et prises en compte, consiste à faire de telle
sorte que les dispositions juridiques stipulées dans ce sens ne soient plus
effectives que sur du papier. » a fait remarquer M. Santy Agnie. M. Agnie va aussi rappeler que quand tout ceci ne relève en réalité que du manque de volonté de la part des décideurs publics, car quand le président Macky SALL a voulu son Acte 3 de la Décentralisation en Mars, aussitôt en décembre, elle fut entérinée et effective.
A l’image
de ces interventions de haute facture, Il n’y a l’ombre d’un doute que ce forum
fut un événement d’une envergure significative, tant il a permis un échange
fructueux entre les acteurs de la cause des personnes handicapées, que de prendre les mesures nécessaires en vue
de COMBATTRE TOUTE DISCRIMINATION fondée sur le handicap.Cependant
un message clair est lancé : le temps où l’on percevait les handicapés
d'après le genre d'infirmité dont ils souffraient, en donnant parfois à cette
dénomination une valeur péjorative (estropié, fou, demi-portion, incapable) ou
en employant des termes plus généraux (pauvre, malade, nécessiteux est
révolu ; car ces dernier se sont résolument engagés à aller
jusqu’ ‘au bout pour obtenir gain de cause.
En effet, si on peut dire que le Forum est bien fini, on ne
peut pas en dire pour autant par rapport au débat. Ainsi, les handicapés
comptent se saisir de l’occasion de la semaine nationale des personnes en
situation de handicap prévue au début du mois de décembre et qui coïncide avec
la 6ième EDITION de HANDIFESTIVAL INTERNATIONAL, pour prolonger les
échanges et redynamiser leur mouvement
Ousmane TOURE
Chargé de Communication
de HANDIFESTIVAL INTERNATIONAL
Mail :
[email protected]
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