Le Blogs de : Birame Ndiaye

« Le pouvoir ne peut se résumer en un vulgaire outil. C’est essentiellement une possibilité d’agir. » Ces mots sont de Moussa Tine, candidat à la mairie de Thiès. Lors d’une réunion politique, ses compagnons de lutte ont eu du mal à le suivre dans sa logique déconcertante d’homme d’Etat. Et pourtant ! Il prévient à qui veut bien l’entendre que : « rien ne sera plus comme avant ». Pour lui, l’honneur et la légalité sont les seules règles qui, de bon droit, doivent guider l’action politique. A ses amis et à ses parents, il dit : « Basta », comme disent les cubains. C’en est assez des sinécures et des passe-droits. A la conquête de la mairie de Thiès, pour que tous les Thiessois soient au pied d’égalité.

Voilà ce que dit Moussa Tine, futur maire de Thiès :

Quitte à me retrouver en rupture de ban, moi, maire de Thiès je serai intraitable face aux mandements clientélistes ou clanistes. Il y va d’un devoir de fidélité et de respect à mes engagements. J’en fais le serment. Quel qu’en soit le prix, je préfère annoncer, dès à présent, les couleurs d’une gouvernance placée sous le sceau des valeurs d’équité entre les Thiessois et d’éthique de mes collaborateurs. 

Pôles économiques, mais surtout pôles des vertus et de la rectitude, les villes sénégalaises doivent également servir de socles d’émergence du modèle de bonne gouvernance auquel nous aspirons depuis tant d’années sans parvenir toutefois à le concrétiser. À mes parents et à mes amis, j’en appelle à la civilité dans la perception des fonctions électives et au discernement dans l’approche vis-à-vis de la superposition des coteries immobilistes et de la citoyenneté réformatrice. 

Palier primordial dans la quête du mieux-vivre, la gouvernance territoriale constitue, tel un laboratoire, un espace d’expérimentation et de composition des projets innovants de société moderne. À la faveur de la proximité envers les populations et de la participation citoyenne, l’édile a la responsabilité de donner corps aux idéaux de justice et d’égalité devant la loi et les services publics. C’est, à mon avis, la condition première à l’édification d’une nation sénégalaise unie dans l’appropriation des règles d’État de droit. 

À mes parents et à mes amis, je rappelle que Thiès m’a vu naitre et m’a vu grandir. Il est, au-delà de tout ce qui nous isole des autres. Il est ce qui nous lie intrinsèquement, à tous les Thiessois, de souche comme d’adoption. Moi, maire de Thiès, je percevrai la fraternité thiesso-thiessoise, lien supra-partisan, comme le seul référentiel de l’action publique locale. Le mérite, l’efficacité et la pertinence constitueront exclusivement le leitmotiv de mes faits, de mes gestes et de ma raison d’être maire. À mes parents et à mes amis, que cela soit tenu pour dit, je préfère perdre pour mes convictions que gagner par d’habiles tactiques.