Crime de lèse-majesté, la gifle fédère quand même

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  • Article ajouté le : 08 Mardi, 2021 à 19h06
  • Author: Birame Ndiaye

Crime de lèse-majesté, la gifle fédère quand même

Sans ambages, Marine Lepen, « première opposante » d’Emmanuel Macron a qualifié d’inadmissible la gifle qu’a reçue le président de la République. Ainsi, une bonne leçon est administrée à la face du monde, eu égard à la valeur objective de l’appréciation qu’elle porte sur le bouclier symbolique que constitue la fonction de chef de l’État. Au Sénégal un tel acte aurait, à coup sûr, contenté des adversaires de Macky Sall si ce dernier avait reçu une telle baffe. De la même manière, lui-même aurait certainement jubilé si un l’acte s’était abattu sur un opposant d’envergure. C’est parce que la finalité électoraliste a depuis longtemps pris le dessus sur la préservation des principes et des convictions qui gouvernent le bon fonctionnement des institutions.  

En vérité, c’est dans le rapport entre les emportements démocratiques et le niveau de responsabilité des acteurs que le niveau de conscience politique d’une nation se mesure réellement. Ce n’est pas pour rien que la loi électorale interdit la participation du président de la République à la campagne électorale pour les locales et pour les législatives. Chef de parti et chef de l’État, le président de la République du Sénégal a l’obligation de mettre son statut de « père de la nation » au service de la paix sociale et du dialogue politique civilisé. À tout le moins, ceci peut servir de rempart à la partie évidente du visage, particulièrement plus épaisse chez l’élu africain.

Birame Waltako Ndiaye 
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