Croire en Dieu, languir de peur ou se confondre dans la souffrance

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  • Article ajouté le : 26 Vendredi, 2021 à 20h11
  • Author: Birame Ndiaye

Croire en Dieu, languir de peur ou se confondre dans la souffrance

C’est le degré d’acceptation et de renoncement qui vient distinguer les adeptes. Croire en Dieu est une chose, c’est dans le plus ou moins respect des prescriptions qu’intervient l’échantillonnage. Forcément, la croyance gouverne l’individuel. L’athéisme est simple forme de précaution et brève réclame d’indication sur l’imperceptible. Sous l’emprise frénétique de la raison, du mal à s’émanciper en conscience malgré les coups de boutoir d’un souffle inspirateur, le sujet se rebiffe. Provocateur, il se livre insoumis. Pas pour contrer ses tendances, il s’essaye à l’incitation, souvent en désespoir de cause.

Il est des gens qui croient et qui ne s’encombrent pas d’inventaire de leurs propres faits et gestes. Ils se contentent de dire.  Simplistes, ils mourront comme ils ont vécu, ordinaires comme tout. D’autres essayent tant bien que mal à se conformer aux directives divines. Souvent dans l’épreuve, ils trouvent satisfaction chaque fois que leur acte traduit un affranchissement aux ordres de l’âme instigatrice. Lorsqu’ils s’estiment déviants, ils se nourrissent d’amertume et de regrets jusqu’à ce qu’ils se retrouvent en équilibre conciliant. Ceux-là ont un objectif précis et s’en trouvent canalisés, donc moins sujets à tergiversation. La troisième catégorie, la plus éprouvée de toute, est celle des volages. Ils croient en Dieu et en ses prophètes. Ils envient ceux qui s’accordent facilement obéissants. Ils se perdent païens par littéralité. Ils ne peuvent se permettre pliants, à la vaine recherche de plénitude.

Il y a les êtres banaux qui s’inventent circonstanciellement des prétextes de vivre, ensuite viennent les bénis de Dieu qui s’accusent et se rachètent tout de suite, puis les blasés qui, sans cesse, se cherchent dans le bouillonnement. Et pourtant! La plénitude que ces derniers recherchent est dans l’abandon. Pourvu qu’ils se déchargent de leur individualité, égo ou cheminement spéculatif interne, ils se réconcilieront avec l’Unité, l’initial et l’humilité.

S’autoriser dominé et docile, tout est là.

Birame Waltako Ndiaye
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