Faut pas que les mosquées nous désunissent

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  • Article ajouté le : 08 Vendredi, 2020 à 23h05
  • Author: Birame Ndiaye

Faut pas que les mosquées nous désunissent

Pour être juste, la fermeture des mosquées doit être de portée générale. Si l’État n’est pas en mesure d’en assurer l’application homogène, la fermeture ou non des lieux de culte doit être laissée à l’appréciation des fidèles et de leurs guides. Il faut le dire au risque de se faire des ennemis, la rébellion qui a conduit à l’interpellation de l’imam de Léona niassène est en rapport avec les prières qui continuent de se faire dans d’autres mosquées.

La cigarette tue; les fumeurs passifs en font les frais, également. L’alcool et les jeux de hasard font des ravages en santé publique. Pour autant, les États, majoritairement, sensibilisent et informent des dangers, mais ne sont pas allés jusqu’à en interdire l’usage. Il ne s’agit pas de plaider un laisser-aller. Ces remarques sont destinées à souligner le relativisme dans le choix et dans l’efficacité des mesures de prévention. Appliquée à la décision de fermer les mosquées et églises, cette ambiguïté permet de questionner son opportunité compte tenu  des frustrations nées surtout de son application parcellaire.      

Pour être décomplexé et lucide, l’État du Sénégal doit tenir compte du statut de contre-pouvoir et de la capacité de mobilisation des groupes religieux dans la conduite des affaires nationales. Cela n’affaiblit en rien l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics. Au contraire, il y va d’une gouvernance appropriée, fidèle et incarnée qui rompt avec le placage mimétique de traits républicains fluctuants. Trop ou pas assez, voici les extrémités desquelles nous nous catapultons sans cesse.

Waltako

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