Le Blogs de : Birame Ndiaye

En vérité, le plan de report ou de couplage des élections présidentielles et législatives est en marche. Le départ des courses est toujours soumis à la pression d’un doigt. Celui d’Ismaïla Madior a clairement transmis aux coureurs le signal, dans l’émission "Le Point" de la RTS. À présent, il est clair que si Macky Sall et son camp tiennent mordicus à ce que les locales se tiennent en janvier 2022, c’est surtout pour faire le lit du report des élections législatives. Il y va des dispositions à portée de «  mind » permettant de gouverner sans encombre ni empoignade, et ce, jusqu’en 2024.

Parce que le Sénégal connait un régime présidentiel qu’il faut favoriser une majorité qui soit favorable au président de la République, a dit le professeur de droit. Bon sang! Si tel est la finalité de ce choix de régime, mieux vaut se passer de l’Assemblée nationale, purement et simplement. M. Fall veut également faire croire que le retard dans la tenue des locales n’est dû qu’au simple souci du respect des conditions préalables notamment l'audit du fichier et de l'évaluation du processus électoral.

Pourtant, en pleine campagne pour la présidentielle de février 2019, Macky Sall avait justifié ce report par des chevauchements dans le calendrier électoral entre les investitures pour les locales avec la campagne pour la présidentielle, la prestation de serment du président élu. Tout compte fait, même si l’opposition a trouvé de l’intérêt dans ce jeu de dupe, il n’en demeure pas moins évident qu’il revient au pouvoir, et à lui seul, la responsabilité de la bonne tenue des élections.