L’économie sénégalaise à l’épreuve de la mondialisation

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  • Article ajouté le : 30 Mercredi, 2013 à 03h01
  • Author: Birame Ndiaye

L’économie sénégalaise à l’épreuve de la mondialisation

Le Sénégal n’a ni les ressources minières ni celles énergétiques à même de se hisser au rang des souverains dans la jungle de l’économie financière. Dans ce contexte particulier, le discours politique n’est qu’élucubration d’homme de cour et de discours. Les bandits de la finance mondiale nous tiennent au collet pendant que la classe politique  crie, en signe de vie, vœux, désirs et fantaisies.

Les partenaires économiques exercent leur tutelle jusque dans l’orientation, l’arbitrage et la planification budgétaires. La marge de manœuvre de l’action publique nationale est noyée par l’omniprésence des bailleurs de fonds. Les ressources injectées par ces curateurs publics réduisent l’Etat et ses ouailles à l’interprétation du solfège de sa majesté le Capital.

Difficile est de casser cette dynamique embarrassante qui se présente comme suit : renoncer aux investissements directs étrangers et aux prêts des maîtres-chanteurs de la finance internationale ou accepter les termes gangstérisés de la coopération internationale en guise de perfusion. D’une manière ou d’une autre, la capacité et l’espoir de renversement de la tendance misérabiliste sont compromis.

Le respect unilatéral des accords de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) asphyxie l’industrie et l’artisanat. Les subventions de l’agriculture des pays du nord étouffent nos paysans et éleveurs. L’arrimage du franc de la communauté financière africaine (FCFA) à l’euro nous prive des leviers de planification économique, de maitrise des prix et de croissance des exportations.

Le marché sénégalais pullule de biens et services importés jusqu’en Chine alors que nos exportations peinent à franchir les frontières des pays délinquants. Elles butent sur des barrières souvent non tarifaires sous le regard complice et mesquin de l’OMC.  Pendant ce temps, le service de la dette fait office de corde d’étranglement enrôlée au cou de l’Afrique agonisante sur l’échafaud baptisé, aux dernières nouvelles, mondialisation économique.

L’image du cycliste sur la pente raide, entre deux précipices, obligé de pédaler au risque de tomber : voilà la métaphore trouvée par Thomas Sankara pour peindre les efforts vains d’indépendance économique et de rétablissement d’un commerce mondial juste et équitable.

Il ne reste qu’à miser sur une Union Africaine fonctionnelle, celle des intérêts et des avantages. Cela n’a rien à voir avec ce panafricanisme lyrique, sentimental, émotif et tympanisant psalmodié par des apprentis sorciers sur la rivière des dieux.

Birame Waltako Ndiaye


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Wakhatica - #1

Bien Dit Ils Nous Bernent

le Vendredi 20 Décembre, 2013 à 11:30:52RépondreAlerter

Anonyme - #2

Pour Faire Simple : Le Sénégal Ne Peut Exister Et Ne Peut Se Développer Que Dans Le Cadre De L'afrique De L'ouest. Vis à Vis Des Organisations Internationales, Ou De Tout Pays, Le Sénégal Doit être Envisagé Uniquement Dans Le Cadre De L'afrique De L'ouest. Dès Que L'on Se Confine à La Représentation Actuelle Du Sénégal, à Savoir Celle D'une Entité Unique à La Sauce état Nation, Le Rapport De Force N'est Pas Favorable. Si Nos Ancêtres évoluaient Dans Un Ensemble Qui Dépassait Nos Frontières Actuelles, Il Y Forcément Une Bonne Raison. L'union Africaine Pour être Utile Et Efficace Doit S'appuyer Sur Un Etat Fédéral Ouest-africain Ainsi Que D'autres Etats Fédéraux, Correspondant à Chaque Bloc Géographique. Une Union Africaine De 5 Etats Sera Beaucoup Plus Simple à Gérer Qu'une Union Africaine De 54 Etats.

le Mercredi 30 Octobre, 2013 à 10:28:11RépondreAlerter

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