La cigarette tue à petit feu, la controverse sur les moyens de lutte tue à « long feu »

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  • Article ajouté le : 31 Jeudi, 2017 à 01h08
  • Author: Birame Ndiaye

La cigarette tue à petit feu, la controverse sur les moyens de lutte tue à « long feu »

Hey ! C’est fou comment une simple publicité, étiquette de sensibilisation, peut diviser autant d’esprits pourtant grands et précautionneux. Il faut vraiment prêter oreilles attentives aux deux plaidoiries pour se rendre compte à quel point tout est sujet à débat. Pourvu que celui-ci soit à bâton rompu, chacun peut apprendre et se réaliser à travers l’autre.  

·         « Big brother » dans toute sa splendeur, voilà où nous en sommes. Il s'agit de liberté confisquée et d'infantilisation des individus. En vérité, c'est tout comme les droits confisqués aux noms de l'ordre et la loi (sécurité). Ici, en l'occurrence, c'est au nom de la santé publique que le jugement individuel et le libre arbitre sont rançonnés. C’est ni plus ni moins qu’un prétexte pour nous déposséder de notre faculté à agir pour nous, individuellement, en toute responsabilité. Ce raisonnement s’apparente à celui d’un activisme boutefeux. Dans le contexte africain, il peut aller jusqu’à y voir la main de petit dieu (colon et esclavagiste)

·         Mais voyons ! Ce raisonnement est dénué de rigueur, dit celui qui passe pour assimilé et presque traitre. Les destinataires du message anti-tabac ne sont pas que les simples fumeurs fuyant sans cesse le sort funèbre de la mort à petit feu. Cette campagne de sensibilisation cible également les enfants en vue de les prévenir et les épargner de ce fléau. Après tout, c’est l’argent des contribuables qui est engagé dans la prise en charge des victimes du tabac. Economiste et technocratique, ce raisonnement est le prototype de ceux-là qui se réclament lucide et pragmatiques.

En somme, les deux positions sont aussi bien composées que corrigibles. C’est une erreur que leurs tenants s’accusent mutuellement de vautour et de pigeon (noms d’oiseau). Ne peut-on pas s’en prendre uniquement aux idées et arguments des uns et des autres en lieu et place des procès d’intention ? En tous les cas, ça nous mettrait dans une perspective en mode d’économie d’énergie. En effet, nous perdons beaucoup trop de temps sur les moyens et les formes au détriment des finalités. Ça ressemble à la logique suivante : « qu’importe si je ne perce pas, le principal est que mon vis-à-vis n’y arrive point ».

Birame Waltako Ndiaye


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