La France, notre souffre-douleur

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  • Article ajouté le : 22 Jeudi, 2016 à 00h12
  • Author: Birame Ndiaye

La France, notre souffre-douleur

Depuis le temps qu’on accuse la France et sa monnaie et ses influences, rien ne change, notre situation ne s’améliore pas. Parce qu’on n’a pas encore les moyens de nos ambitions, notre dépendance en sécurité, en crédits et en agrément, s’éternise. Le problème, ce n'est pas seulement avec la France. C'est avec tout le rouleau compresseur de la Finance internationale et de l’ordre économique international. Même les chinois et les indiens se sont mêlés à la danse de charme du « qui perd gagne » qui continue d’hypnotiser les intendants de nos économies, boutiques nationales. Le reste du monde nous écrasera tant que nous continuerons de vociférer sans la moindre démonstration de capacité d'action alternative.

Prenons l’exemple du franc Cfa. Et si la France nous disait: dès demain, vous aurez la latitude de définir votre politique monétaire sans garantie de convertibilité et de parité? Ce sera là tout de suite la banqueroute parce que nous condamneront d’avance alors la vulnérabilité de nos économies face aux chocs exogènes et la difficulté d’atteinte des critères de convergence dans l'espace sous-régional. Ne faudrait-il pas que nos énergies soient mobilisées en priorité par une quête d'indépendance? Nos technocrates ont appris que la consommation est la condition de l’émergence, et ils le répètent en boucle. Ils sont dressés pour que nous, débouchés et consommateurs désignés, ne pensons pas à limiter nos besoins et nos goûts des produits et gadgets manufacturés du nord.   

Une fois au pouvoir, nos vaillants nationalistes perpétuent les mêmes politiques. C’est que la rupture requiert des sacrifices énormes qu'ils ne peuvent exiger des peuples parce qu'ils  n'ont pas l’autorité et la reconnaissance morales adéquates. La rupture exige un combat difficile qu’ils ne peuvent pas porter parce qu'il leur faut au préalable se démunir carrément et se donner entièrement. Dès lors, nos autorités préfèrent s’empêtrer dans la trouvaille alléchante des maitres-chanteurs destinée à nous maintenir dans un lien de dépendance couvert de fibres sentimentales. En vérité, il s’agit d’un ordre qui passe pour un besoin.

Birame Waltako Ndiaye

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