La hausse du prix du carburant cherche lubrifiant

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  • Article ajouté le : 01 Lundi, 2019 à 05h07
  • Author: Birame Ndiaye

La hausse du prix du carburant cherche lubrifiant

« Les personnels contractuel et diplomate atteints par la limite d’âge sont priés de restituer véhicules et maisons de fonction à compter de ce 7 juillet. »  Un bol d’oxygène pour nos finances, dans un souci de rationalisation des dépenses publiques, peut-on lire, en commentaire, dans les colonnes d’un journal. Il y a lieu de se demander en quoi partir à la retraite et ne plus bénéficier des privilèges de fonction constituent des mesures exceptionnelles de rigueur budgétaire? Pour faire passer la pilule de la hausse du prix de carburant auprès des masses laborieuses, il a fallu nécessairement faire comprendre que les sacrifices retentissent jusqu’au sommet de l’Etat.

Par ailleurs, il est indiqué que plusieurs représentations diplomatiques et consulaires du Sénégal cesseront incessamment toute activité. Sur un total de 4000 milliards de FCFA, le budget du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur est à peu près de 61 milliards. Rationalisation ou sanction, la fermeture de plusieurs consulats, bureaux économiques et représentations diplomatiques sénégalais à l’étranger pose surtout la question de la rentabilité et de l’efficacité des dites structures. A condition que cette fermeture soit effective, on peut se demander si un plus grand gain ne peut être trouvé cumulativement ailleurs. A tout le moins, il faut espérer que cela ne soit pas destiné à contenir les frustrations susceptibles de faire suite à la hausse du prix de carburant.

L’annonce de ces mesures procède, à coup sûr, d’une communication. Mais faudrait-il qu’elle repose sur des actes agissants et avantageux. Sous ce rapport, de simples effets d’annonce en résulteront. Ils ne peuvent que différer, qu’empiler les manifestations du mécontentement populaire sans jamais les enrayer. Et ça, ce n’est pas communiquer, c’est circonvenir. Voilà pourquoi le régime de Macky Sall use souvent, en désespoir de cause, de la force légalisée, mais rarement « légitimable ».   

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