Le Blogs de : Birame Ndiaye

Kilifeu de Y en a marre a dit : « Les partis politiques qui se sont donnés les moyens pour confectionner des t-shirts, casquettes et autres gadgets, en période de campagne, devraient faire autant pour des masques en ces temps de crise. » Cette déclaration cache mal la confusion, voire la compétition entre opposition (en particulier) et société civile. Cette dernière, sous des apparences d'alliée, bouscule insidieusement les formations politiques. Cette déclaration populiste et légère ne rend pas compte du rôle réel des politiques qui consiste principalement à faire valoir leurs idées et projets de gouvernance.

Rien d'étonnant qu'une telle sentence farfelue et inconséquente survienne dans un climat social où la critique, même constructive, passe au crible simpliste du système binaire de la petite pensée (pour ou contre telle personne). À chaque entité sa vocation, à chacune ses moyens d’action. Certes, la formation politique peut mobiliser ses ressources pour un objectif immédiat de solidarité, voire de marketing. Cependant, les destinations de choix de sa capacité de financement sont les activités d’animation politique et de conquête du pouvoir. Sous ce rapport, c’est lui faire mauvais procès que de la faire passer pour organisme communautaire.

Le jeu se révèle de plus en plus communicatif, livrant ainsi quelques secrets du glissement qui s’opèrent entre société civile en croissance et partis politiques en chute libre. Dans cette optique, il ne faut pas s’étonner que des politiciens mettent effigies, noms, prénoms et dédicaces sur des dons prétendument généreux.

Waltako