Poutine contre l’OTAN : A qui mieux mieux

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  • Article ajouté le : 06 Dimanche, 2022 à 17h03
  • Author: Birame Ndiaye

Poutine contre l’OTAN : A qui mieux mieux

Dans la guerre des soviets, ils ne font pas dans la dentelle, les africains, engoncés dans des positions peintes en couleur et en surbrillance. Certains donnent énergiquement raison à Poutine pour avoir défié les occidentaux impérialistes alors que d’autres soutiennent résolument les ukrainiens au nom du droit international. N’ont-ils pas encore compris que la marche du monde n’est tirée que par la locomotive des intérêts et des jeux de rôle ? C’est sous ce rapport que la Chine, le Kenya et le Mexique, se prononçant contre la guerre menée par la Russie, se refusent à appliquer des sanctions économiques aux Russes.

« La vieillesse est un naufrage ». La dépassée ONU et son Conseil de sécurité fonctionnent incongrument à l’image d’un ordre international né de la deuxième guerre mondiale. Ils continuent de privilégier et d’entretenir, sans prise sur le réel, un besoin d’apaisement des élites et des plus fortunés du monde. Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, l’a pourtant admis. « Il ne suffit pas de clamer les vertus du multilatéralisme : nous devons continuer à prouver qu’il est plus qu’utile.  La coopération internationale doit évoluer avec son temps. »

Pour autant, l’éventualité d’une guerre mondiale est difficilement envisageable. Dans le conflit actuel, les objectifs de Poutine sont moindres que ceux auxquels qu'il fait croire. Lorsqu’il les atteindra, il fera mine de concéder à l'Occident des faveurs. Il aura déjà réussi à tenir en respect le monde et à dissuader de quelques frénésies à l’encontre de la Russie. Quand l’enjeu des négociations ultérieures consistera à faire sortir la Russie de l’Ukraine, Poutine sera à même d’en convenir contre la levée des sanctions économiques et financières qu’il fait subir à son peuple.

Belote et rebelote, le populisme à la mode, porté étonnamment par des leaders qui sortent des rangs de la classe des nababs, est venu dérègler le régulateur de tension, équilibre par la peur. La longueur d’avance qu’a Poutine sur ses vis-à-vis tient surtout de sa capacité à jouer sur les frayeurs et les enchantements de l’Occident. Ainsi, ses menaces sur le nucléaire ne sont destinées qu’à flanquer la trousse aux fous de vie et des voluptés.

Birame Waltako Ndiaye
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