Sénégal des baratins et des bonimenteurs

Blogs
  • Article ajouté le : 21 Samedi, 2023 à 20h01
  • Author: Birame Ndiaye

Sénégal des baratins et des bonimenteurs

L’affaire Sonko versus Adji Sarr révèle notre commune incapacité à s’occuper de deux ou trois choses en même temps. Tiens ! Ceux qui sont pour Sonko font focus sur le complot, les tristes montages de viol. Très franchement, je vois mal le patron de Pastef contraindre jusqu’à menacer une fille, facile de surcroit. En plus, il s’agit là d’une fille en spectacle permanent et qui, par ses faits et gestes, n’a fait montre d’aucun signe de traumatisme. C’est d’autant plus vrai que les souteneurs de Sonko fétichisé ont compris que l’objectif de leurs adversaires ne consiste qu’à ternir l’image de leur fétiche fait homme. Le procès en vue se terminera certainement en queue de poisson, à moins que nos augustes magistrats cèdent au pouvoir du fric et du froc.

L’objectif visé par l’establishment est d’égratigner l’image de l’accusé-politicien, de le faire passer pour un dévergondé, contrairement à ce que l’opinion retient superficiellement de lui. Ses inconditionnels l’ont tellement compris qu’ils mettent l’accent sur l’absurdité du viol, occultant, du coup, la banalité d’un homme en proie à de simples écarts pulsionnels et ordinaires. Si Sonko n’a pas répondu, lors de l’interrogatoire devant le juge d’instruction, c’est qu’il avait compris le procédé de salissement. Malencontreusement, c’est cette même réaction calculée qui justifie raisonnablement l’ordonnance de renvoi et de mise en accusation devant la chambre criminelle. Point barre !

Troisième mandat quand seuls deux essais sont permis

La vérité est que Macky Sall n’a pas droit à un troisième essai. Il est arrivé au pouvoir en 2012 à la faveur des promesses de rupture et des désillusions de « Sopi ». Malgré tout le désenchantement nourri de désillusions et d’innombrables espoirs excessifs, il a rempilé en 2019, à la surprise générale des rêveurs. Il a échoué, pas parce qu’il n’a pas fait grand-chose, mais parce qu’il n’a pas apporté les réponses idoines aux enjeux de modernisation de l’Etat, de bonne gouvernance notamment. Voilà le sens qu’il convient de donner à l’esprit de la limitation à deux des mandats présidentiels.

Pas question de droit, simples feuilles législatives, ou de morale, hypothétiques valeurs mouvantes, il est question d’un p’tit principe de service à la nation. Rien que pour épargner les Sénégalais, déjà malades des complications de vie et de survie, il faut renoncer à tout artifice Paul Biyanéen.     

Cheikh Yérim, le brasseur de merde

Ses détracteurs disent de lui qu’il se la joue plus malin. Ils l’accusent de connivence avec le régime, malgré les critiques contre Macky et ses acolytes. En vérité, le crime de Cheikh Yérim Seck aux yeux des « pastefiens » est d’extirper des ridicules accusations de viol, donc de complot, les agissements moralement repréhensibles de « Sonko mou selmi ». Pour ma part, je lui fais cette particulière critique : s’il fallait s’en arrêter à la vie cachée des aspirants au pouvoir, trône présidentiel, il ne resterait presque plus personne pour prétendre occuper la fonction de chef d’Etat, n’en déplaise aux talibans Sénégalais.

Birame Waltako Ndiaye

Mouvement Populaire d’Émancipation Citoyenne (MPEC)
Cette entrée a été publiée dans Politique. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien. Alerter

Vous pouvez lire aussi

Commentez cet article

Pseudo *

Votre commentaire :

Pseudo *

Mon commentaire *